Janvier 2011. Adib Abdel Kareem (Alexander Siddig) est un Syrien, qui s'est exilé 30 ans plus tôt au Canada. Marié, père de deux filles, il travaille dans une société d'informatique. Cet univers apparemment bien tranquille s'écroule quand Adib apprend que sa fille Muna, probablement partie pour la Syrie, a disparu à Damas. Adib n'a d'autre choix, pour la retrouver, que de regagner un pays dont il s'est enfui il y a longtemps, et de déterrer un passé qu'il aurait préféré garder secret...
J'ai voulu regarder ce film canadien à cause du sujet "syrien", qui m'intéressait au vu de mon travail récent. L'action est censée se déroule juste avant le début de la révolution en Syrie, en mars 2011. Le film emprunte apparemment beaucoup (je dis apparemment car je ne l'ai pas vu) à l'un de ses prédécesseurs, Taken (2008). Je peux dire en revanche, sans l'avoir vu, que Inescapable n'exploite pas au mieux des qualités qui auraient pu en faire un must, vu le sujet.
Ainsi, toute l'histoire tourne autour du passé d'Adib, que l'on devine plus qu'autre chose sans avoir d'explication claire et sans que le scénario n'utilise à fond cette carte, ce qui est dommage. L'idée était pourtant intéressante : pourquoi s'est-il exilé, etc. Le personnage d'Adib mène une enquête en jouant davantage sur ses connaissances acquises anciennement que sur sa présence physique, pourrait-on dire. Alexander Siddig sauve l'ensemble par sa présence, mais sans lui, le film aurait bien moins d'intérêt. L'atout principal du film est peut-être de proposer un héros arabe, et syrien, ce qui pour le coup est assez rare. Comme dans mon cas, il peut attirer en raison du conflit en Syrie. Mais il est probable, et finalement assez logique, qu'on l'oubliera vite.