1782. Les insurgés américains sont sur le point de gagner leur guerre contre l'Angleterre et d'obtenir l'indépendance. Le tsarévitch Paul, héritier du trône russe, séjourne en toute discrétion à Paris dans le cadre d'un tour d'Europe commun aux élites du temps. La France espérant se concilier les faveurs de l'héritier, le commissaire Le Floch reçoit l'ordre de Vergennes et de Sartine de monter une opération secrète pour s'immiscer dans les bonnes grâces du prince. Au même moment, le comte Rovski, ancien favori de l'impératrice Catherine II, est assassiné dans la capitale. Nicolas Le Floch devra surmonter bien des embûches pour démêler les fils de cette intrigue compliquée...
L'enquête russe est le dixième volet des enquêtes de Nicolas Le Floch, commissaire de police au Châtelet mis en scène par Jean-François Parot et qui officie sous l'Ancien Régime, au service de Louis XV et maintenant de Louis XVI. Les volumes initiaux, parus chez J.C. Lattès, sont ensuite republiés en poche chez 10/18. Actuellement la série compte 11 tomes, celui-ci est donc l'avant-dernier. Depuis 2008, la série fait l'objet d'une adaptation télévisée diffusée sur France 2, j'avais d'ailleurs commenté la première saison ici, je n'ai pas vu la suite depuis.
La grande force des romans de M. Parot tient à la minutie attachée au contexte historique, aux description de la ville de Paris et à l'utilisation d'un langage d'époque, toutes choses très travaillées. En revanche, les intrigues ne sont pas toujours bien amenées : trop complexes, ou prenant des tours bizarres, difficiles à suivre. Ici on est clairement dans la complexité... panachée d'un portrait du prince héritier russe Paul qui confine un peu à l'atavisme, ce qui est dommage. Par ailleurs, ce livre est l'un des plus longs de la série, il me semble, et l'utilisation de ficelles un peu identiques commence à lasser un peu. Comme toute série policière de ce type, au bout d'un certain temps, l'essouflement se fait jour.
Ceci étant dit, je prends beaucoup de plaisir à lire les aventures de Nicolas Le Floch, qui m'offrent parfois un peu de répit au milieu des ouvrages d'histoire militaire français, anglais ou autres -même si on reste toujours avec l'histoire non loin...