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Fred DUVAL, Jean-Pierre PECAU, DAMIEN, Jour J, tome 8 : Paris brûle encore, Paris, Delcourt, 2012, 56 p.

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1976. La France est plongée dans la guerre civile depuis la mort, 8 ans auparavant, en mai 1968, du général De Gaulle, tué par une émeute populaire à l'Elysée. Depuis, les forces de gauche et de droite s'affrontent dans une véritable guerre civile. Paris, assiégée à l'hiver 1968-1969 par un corps d'armée gaulliste, est "délivrée" par un commando maoïste qui s'empare du plateau d'Albion et tire deux missiles Hadès sur les positions gaullistes autour de Paris. Un débarquement anglo-américain dans le Pas-de-Calaiséchoue tandis que les Soviétiques larguent deux brigades de parachutistes à Strasbourg. La situation finit par se stabiliser. Oliver Nooman, l'un des grands reporters anglo-saxons des années 60, débarque en Normandie. Il se rend à Paris où une force d'interposition de l'ONU et les Américains regardent de loin les affrontements entre milices de gauche et de droite et groupes mafieux. Mais sous prétexte de reportage photo, sa mission est en fait tout autre...

Voilà bien longtemps que je n'avais pas commenté un tome de la série des uchronies Jour J, m'arrêtant au tome 7. Un tome 7 qui rafraîchissait un peu la série tout en l'emmenant peut-être un peu trop loin, du côté de la science-fiction. Le tome 8 (merci à Aurore !), lui,se veut le pendant négatif du tome 6, qui est peut-être l'un des meilleurs de la série : L'imagination au pouvoir. Là où le tome 6 réglait rapidement les événements de 1968 et plaçait l'histoire quelques années après dans une France (presque) pacifiée, le tome 8, lui, table au contraire sur l'idée que la guerre civile se prolonge.



  


Le scénario repose beaucoup sur un Paris en ruines, dévasté par les frappes nucléaires (pour la périphérie) et dont le contrôle est disputé entre des bandes de punks/marchands de drogue armés jusqu'aux dents et des intégristes catholiques affublés du coeur vendéen mené par un Mgr Lefebvre sorti des oubliettes de l'histoire. On aime ou on aime pas. Personnellement j'ai plutôt apprécié la trame uchronique, alors que le scénario est un peu plus faible, un air de déjà vu dans cette série. On pourrait aussi reprocher à Jour J de ne traiter que la France et des Etats-Unis... mais avec ce huitième tome, les auteurs de la série reviennent sur l'hypothèse d'une guerre civile déclenchée par les événements de mai 1968 que beaucoup redoutaient, d'ailleurs, à l'époque. On retourneà du plus classique que le tome 7 mais ce n'est pas pour autant moins efficace. Même si la fin est un peu un pétard mouillé... encore une fois, les références historiques abondent et c'est toujours un plaisir de les dénicher. A noter par contre, dès la première page, qu'Arromanches est mise à la même place que la Pointe du Hoc (?).

Bref, on en redemande.


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