1556, Chine, sous la dynastie Ming. Les pirates japonais écument les côtes, rançonnent les villes et tuent à volonté. Dans la petite ville de Ly, un mystérieux étranger met en déroute un groupe de pirates qui réclamait 20 000 taëls de rançon aux pauvres habitants restés dans la localité. Hsiao Feng, c'est son nom, est en fait le fils du gouverneur chinois de Hanghzou, qui vient juste de tomber entre les mains du chef des pirates, Shinobu Hashimoto. Constatant qu'il est trop tard pour rejoindre son oncle, Hsiao Feng décide d'arrêter les pirates à Ly. Pour cela, il recrute les meilleurs guerriers de la région et entraîne les villageois tout en préparant la défense de la ville...
Le film s'inspire fortement de Kurosawa et des Sept Samouraïs pour l'intrigue, sur fond nationaliste : les Japonais sont clairement présentés comme des ennemis sans pitié. Autre source d'inspiration : le western spaghetti auquel fait immanquablement penser le héros, incarné par Wang Yu, qui rappelle Clint Eastwood dans la trilogie de Sergio Leone. Et comment ne pas voir dans le guerrier lanceur de couteaux un émule de James Coburn dans les Sept Mercenaires ?
Ceux qui aiment l'action seront servis puisque le film, qui dure 1h35, est pour près de la moitié consacré à l'assaut de la ville de Ly, suivi du duel à mort entre le héros chinois et le chef japonais. Les scènes de combat impliquent des dizaines de figurants. Le film est aussi l'occasion d'une rencontre entre le katana et l'épée chinoise... même si on reste dans le genre wu xa pian. La violence est bien présente avec un acharnement dans le corps-à-corps -scène fameuse où un milicien chinois, blessé à mort, se jette littéralement les dents devant sur un Japonais- et des guerriers d'élite qui trucident la moitié des armées respectives à eux seuls.
Au final, un film sans prétention, qui ravira les amateurs d'action pure.