1668. Alors que les négociations entre les grands Etats d'Europe vont bon train à Aix-la-Chapelle, le lieutenant général de police du royaume de France, La Reynie, reçoit une lettre anonyme dénonçant des malfaiteurs qui trafiqueraient des perruques imprégnées du bacille de la peste ! La maladie, après avoir décimé l'Angleterre, s'étend en effet sur certaines villes du nord du royaume. La Reynie prend immédiatement des mesures de quarantaine pour parer à la contagion dans la capitale. Mais il faut arracher le mal à la source ; pour cela, il fait appel à Dieudonné Danglet, son commissaire secret, et à sa bande de gueux tout droit issus de la cour des Miracles...
Philippe Bouin, né en 1949, s'est consacré entièrement à l'écriture à partir de l'an 2000. La peste blonde est le deuxième tome des aventures de Dieudonné Danglet, officier du lieutenant général de police de Louis XIV, La Reynie : je prends donc la série en cours de route. Difficile de prime abord de rentrer dans le roman policier, dont les 50 premières pages sont difficiles à avaler. Heureusement, la trame, bâtie autour d'un fait parfaitement authentique -la lettre anonyme reçue par La Reynie le 1er mai 1668- prend vite le pas sur ces premières lourdeurs et l'on se plonge facilement dans l'intrigue mise en place par l'auteur, d'autant que c'est plutôt bien mené et que l'auteur a fait, visiblement, quelques recherches. L'envers du décor des fastes de Versailles, en quelque sorte, bien que le propos ne soit pas marqué par une vision trop pessimiste de la société du temps -le héros est un adepte de Descartes et a foi dans le progrès de l'humanité, ce qui ne manque pas de surprendre pour le XVIIème siècle.
Il va falloir que je récupère le premier tome et les suivants pour confirmer...