David Nicolle, spécialiste de l'art de la guerre médiéval, en particulier au Proche-Orient, revient dans ce volume de la collection Men-at-Arms sur cinq siècles d'histoire militaire, en examinant les armées romano-byzantines entre Constantin et Léon VI. Difficile d'être précis et suffisamment complet en si peu de pages...
Nicolle souligne en introduction que la partie orientale de l'Empire romain est plus solide dès le milieu du IVème siècle, et insiste aussi sur les destructions opérées par les Sassanides au début du VIIème siècle lors du dernier grand conflit avec les Romains d'Orient. Les Byzantins adoptent une posture plus défensive et organisent le système des thèmes. L'époque est aussi marquée par des progrès technologiques, en particulier dans le domaine naval, mais aussi avec l'adoption des étriers pour la cavalerie.
La présentation de l'armée romaine occidentale de Constantin à sa chute et trop rapide, de même que la réflexion sur les causes de la disparition de l'Empire romain d'Occident. Nicolle passe ensuite directement à l'époque de Justinien et à celle de Maurice, beaucoup mieux connues en raison de la présence de sources. Il souligne de manière intéressante que l'armée byzantine évolue déjà vers une "guérilla" contre les raids sassanides.
Nicolle évoque ensuite "l'âge sombre" de Byzance, aux VIIème-VIIIème siècle. Il décrit en particulier l'apparition des thèmes et des tagmata, l'armée centrale, avant de brosser un portait du recrutement et des tactiques. Il finit sur la présentation de l'armée byzantine qui entame la reconquête à partir du IXème siècle. Le propos se conclut sur une liste de présentation des principaux voisins et alliés de Byzance, de peu d'intérêt car elle fait un peu catalogue. La bibliographie est abondante, quoiqu'un peu datée. Restent aussi les planches d'Angus McBride et leurs commentaires.
Quand je relis ces volumes Men-at-Arms d'Osprey, je suis de plus en plus déçu : le format empêche de véritablement traiter la question de manière pertinente, et le survol ne peut satisfaire l'historien de formation, d'autant que de nombreux ouvrages anglo-saxons abordent le même sujet, de manière beaucoup plus détaillée, sans parler des travaux de l'école byzantine française, pas si invisible que cela. Une introduction à peine suffisante.