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Custer, l'homme de l'ouest (Custer of the West) de Robert Siodmak (1967)

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1865. Le général Custer (Robert Shaw), l'un des plus fameux sabreurs de la cavalerie de l'Union, cherche à s'employer après la fin de la guerre de Sécession. Son supérieur, le général Sheridan (Lawrence Tierney), lui propose de partir en territoire dakota pour étendre l'influence des Etats-Unis contre les tribus indiennes. Custer s'en va donc avec sa femme Elizabeth (Mary Ure) prendre la tête du 7th Cavalry Regiment. Il cherche d'abord à faire de son unité un régiment combattif, puis entreprend de contrer les velléités belliqueuses des Cheyennes...

Le film aligne grosso modo la même intrigue que celui de 1941 consacré au même sujet, La charge fantastique, avec Errol Flynn dans le rôle de Custer. Il prend le parti étrange de mixer une approche à la fois critique de l'expansion américaine à l'ouest -les Indiens sont bien montrés comme victimes d'attaques par les troupes américaines ou les pionniers- et au contraire très élogieuse de Custer, présenté comme le prototype du chevalier en puissance et exonéré de toute responsabilité dans les massacres d'Indiens commis par le 7th Cavalry. A noter aussi des scènes complètement incohérentes dans le scénario -Robert Ryan, qui fait une apparition de 10 minutes en tant que déserteur parti à la recherche de l'or en territoire indien, repris et bientôt fusillé, sans que l'on sache bien pourquoi, mais qu'il a bien fallu, sans doute, caser quelque part. Le film donne l'impression d'un mélange assez bizarre, où Custer, un peu sauvé par l'interprétation de Robert Shaw, toujours excellent, est complètement dépassé par des "magouilles" réglant le sort des Indiens à Washington, sur fond de corruption et de compromission d'anciennes gloires de la guerre de Sécession comme Sheridan. Quant à Mary Ure, elle semble comme transparente dans le rôle d'épouse aimante idolâtrant Custer. Celui-ci semble incarner un héros tragique de pièce grecque, peinture qui ne colle pas vraiment avec la réalité. Entièrement tourné en Espagne, le film souffre donc de longueurs qui ne le rendent que moyennement intéressant. Certainement pas la meilleure mouture faite à partir du parcours de Custer jusqu'à sa fin épique à Little Big Horn (un peu pâlichonne dans le propos, d'ailleurs).








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