1952, pendant la guerre de Corée. A bord du porte-avions USS Oriskany arrive le journaliste James A. Michener (Louis Calhern) pour prendre en notes un récit de guerre. Il rencontre d'abord le commandant, puis le chirurgien du bord, Ken Dowling (Walter Pidgeon), qui lui raconte une "histoire miracle" arrivée au moment du Noël précédent. L'histoire concerne une escadrille embarquée de F9F Panther, commandée par le Lieutenant Commander Paul Grayson (Frank Lovejoy), une tête brûlée qui n'hésite pas à prendre tous les risques pour lui et ses pilotes afin d'attaquer de plus en plus bas une voie de chemin de fer réparée chaque jour, en Corée du Nord, après les destructions infligées par les avions américains...
Men of the Fighting Lady (parfois appelé aussi Panther Squadron, d'où le titre biaisé en français), est un film inspiré d'une histoire vraie, racontée par le Commander Harry Burns, de l'US Navy, qui ramène à bon port un pilote aveuglé pendant une mission. Le film est également inspiré des récits de James A. Michener, le personnage parfaitement réel que l'on voit au début du film venir sur l'Oriskany, à propos des combattants américains en Corée.
Tourné sur l'Oriskany, au large de la Californie, en 1953, le film utilise également de nombreuses images d'archives du conflit, en particulier pour les scènes d'attaque au sol -où l'on peut d'ailleurs reconnaître parfois d'autres appareils comme des F4U Corsairs, et même des séquences manifestement tournées pendant la Seconde Guerre mondiale, dans le Pacifique ou en Europe. La célèbre scène du crash d'un F9 sur le pont du porte-avions est une scène authentique qui a eu lieu durant les essais de l'appareil (on la voit aussi dans le film La bataille de Midway, quand Charlton Heston se crashe sur le pont d'un porte-avions dans son Dauntless). Le pilote a d'ailleurs miraculeusement survécu au crash, très impressionnant. L'histoire racontée dans le film, survenue le 22 mars 1952, concernait des pilotes de Skyraiders, mais le pilote blessé a été ramené par son camarade sur un terrain au sol des Marines, non sur un porte-avions. Sorti juste après la fin du conflit, le film a été bien accueilli, notamment en raison du réalisme des séquences aériennes mêlant vrais appareils et images d'archives. Il faut dire aussi que contrairement à d'autres films "aériens" sur la guerre de Corée, celui-ci n'implique quasiment pas d'histoire sentimentale ou familiale : le seul sujet ou presque et la vie des pilotes sur un porte-avions durant la guerre de Corée, et le quotidien frustrant de leurs missions de combat.
Concernant les appareils visibles, outre l'Oriskany, des scènes ont également été prises en tandem sur le Princeton. Les Panther, type F9F-5, qui sont les plus nombreux, appartiennent à la VF-192, d'autres à la VF-191 et un seul à la VF-71 ou 72 basée sur le porte-avions Bonhomme Richard. On aperçoit également un hélicoptère de secours en mer Sikorsky HO3S du squadron HU-1.