Steve McKendrick (Alan Ladd), un Canadien, se porte volontaire, en Angleterre, en 1940, pour l'école des troupes aéroportées. Il montre une certaine aptitude à la tâche et au commandement mais refuse d'assumer de plus hautes responsabilités. Il fréquente une des plieuses de parachutes de sa base, Penny Gardner (Susan Stephen). Le major Snow (Leo Genn), qui perçoit le potentiel de McKendrick, n'arrive cependant pas à le faire envoyer dans une école d'officiers. Une fois formés, les parachutistes sont désignés pour effectuer un raid particulièrement audacieux, à Bruneval, en France occupée...
Red Beret (Paratrooper en version américaine, comme le montre l'affiche ci-contre) est inspiré d'un livre sur l'opération Biting (le raid sur Bruneval) écrit en 1940 par Hilary Saint George Saunders. Le rôle principal était dévolu au départ à l'acteur britannique Richard Tood, ancien para (qui incarne le major Howard dans Le jour le plus long), mais celui-ci déclina l'offre. C'est donc l'acteur américain Alan Ladd qui prit le rôle, et il a fallu réécrire entièrement le scénario.
Le Parachute Regiment de l'armée britannique a facilité la production du film en fournissant armes, matériels et lieux de tournage, notamment des bases aériennes. Si le début du film, qui se concentre sur l'entraînement des parachutistes, vise à l'authenticité, il n'en va plus de même dès qu'on aborde les opérations des parachutistes. Les scènes d'action manquent singulièrement de souffle, d'autant que les Allemands sont encore équipés d'armes et de véhicules britanniques (!), ce qui nuit singulièrement à la crédibilité de l'ensemble. Le film semble surtout être taillé pour Alan Ladd et les états d'âme de son personnage, en réalité un Américain, ce que l'on découvre au fur et à mesure du film. Pas le meilleur film de Terence Young.