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Fred DUVAL, Jean-Pierre PECAU, MAZA, Jour J, tome 14 : Oméga, Paris, Delcourt, 2013, 64 p.

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1927, Maroc. Saint-Exupéry, pilote de l'Aéropostale, sauve des griffes des rebelles maures Léo Barjac. Février 1942. Dans une France dirigée par Laval après le succès du coup de force des ligues d'extrême-droite en 1934, Saint-Exupéry, aux commandes d'un Latécoère 298, se crashe dans la Manche. Tout semble accuser les Anglais, avec lesquels les relations sont plus que tendues à propos des îles anglo-normandes. Pendant ce temps, le professeur Joliot-Curie, en lien avec les résistants de gauche, tentent de faire passer de mystérieux documents à l'étranger alors qu'il est assigné en résidence surveillée par l'Oméga, la police politique de Laval, contrôlée par le PPF de Doriot. Barjac, aux commandes d'un Dewoitine 551, abat bientôt deux Hurricanes. C'est seulement grâce au secours de son mécano, Lucien, qu'il comprend ensuite qu'il a été manipulé : Saint-Ex n'a pas été abattu par les Anglais mais victime d'un sabotage...


Un tome dans la moyenne que ce numéro 14 de la série uchronique Jour J de Delcourt. Dans la moyenne car ici, c'est très clairement le scénario qui est privilégié, encore une fois, sur l'uchronie, qui n'est pas à proprement parler expliquée mais que l'on devine au fur et au mesure de l'album. Ca donne lieu à de belles pages (le raid sur Stuttgart en 1936) mais on y perd aussi quelque part en compréhension. De nouveau, sur un seul tome, les références historiques abondent, mais ne sont pas toutes expliquées, tout comme ne sont pas forcément présentés tous les personnages, ce qui peut parfois poser problème. L'histoire, sinon, se lit bien.



L'uchronie est séduisante mais on peut se poser la question de sa crédibilité : les ligues ont-elles vraiment tenté de prendre le pouvoir en février 1934, et surtout, en avaient-elles réellement les moyens ? Pour le reste, on ne compte plus les références historiques : la statue de Jeanne d'Arc modelée par un certain Arno Brekker, les Dewoitine 551 (qui auraient dû à terme remplacer les 520 pour la chasse française), Laffont (personnage fétiche d'ailleurs des scénaristes, Manoukian et le MOI... et l'originale intervention du roumain Henri Coanda, pionnier de l'aviation à réaction. Bref, à partir du point de départ, pour l'uchronie, que constitue la mort mystérieuse de Saint-Exupéry, les scénaristes relient aviation et résistance dans un tome qui ne manque pas de rythme, mais qui comme souvent dans la série peine à se suffir à lui-même pour tout aborder en détails. Reste les quelques scènes de combat aérien de Maza, qui oeuvre déjà, entre autres, sur Wunderwaffen.



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