1865, Colorado. Dans une petite localité, un commercant en or est abattu par un inconnu. La population soupçonne Lande Waldron (Arthur Kennedy), un ancien Sudiste capturé à Vicksburg, libéré sur parole et qui s'est installé dans la région. Rattrapé alors qu'il prenait la fuite, Waldron, qui en réalité a trouvé un important filon d'or, manque d'être lynché. Il est sauvé par Brett Sherwood (Alan Ladd), qui voyage en civil mais qui est en réalité un capitaine de l'armée confédérée. Waldron devine que Sherwood est un officier sudiste et reconnaît les munitions utilisées pour tuer le commerçant dans son pistolet. Il essaie de s'emparer de lui avec sa future femme, Christ (Lizabeth Scott). Malheureusement, Sherwood a rendez-vous avec Quantrell (John Ireland), le guérillero sudiste, qui a rassemblée autour de lui des tribus indiennes pour déclencher une insurrection contre le Nord dans l'Ouest...
Western d'assez faible envergure, Montagne Rouge vaut surtout par ses décors et par le choix de la thématique de Quantrill et d'un soulèvement des tribus indiennes dans l'ouest américain. Si des Indiens ont effectivement combattu dans l'armée confédérée, Quantrill n'a jamais cherché à gagner le Colorado en 1865 pour soulever les tribus indiennes (en revanche, comme dans le film, il avait revêtu l'uniforme de l'Union pour se faire passer pour une unité de cavalerie nordiste au Kentucky, théâtre de ses derniers raids). En revanche, lors d'un séjour au Texas en 1861, il avait rencontré Joel B. Mayes, le chef de guerre des Cherokees du Texas, qui lui avait probablement enseigné une partie des tactiques de guérilla que Quantrill mettra en oeuvre plus tard, à partir de 1862, dans le Missouri, avec ses propres guérilleros. En 1865, en réalité, Quantrell est aux abois : sa bande s'est divisée à partir de la fin 1863-début 1864 et lui-même ne contrôle plus que quelques dizaines d'hommes. Il est abattu dans l'ouest du Kentucky, son dernier terrain de chasse, le 10 mai 1865, un mois après la reddition de Lee à Appomatox. Dans le film, il est incarné par John Ireland, dont ce n'est pas la meilleure prestation, même si est soulevé le problème de la guerre totale, en quelque sorte, et du rôle des Indiens dans ce schéma. Un film que l'on peut donc oublier rapidement malgré quelques scènes d'action. On cherchera ailleurs, dans d'autres westerns, pour une peinture un peu plus intéressante des guérilleros sudistes.
Red Mountain (1951) 1/2by heapsoflovehide