1940, peu de temps après Dunkerque. Trois hommes s'engagent dans l'armée britannique : l'Anglais Philip Hamilton, l'Américain David Morgan et l'Irlandais Smoke O'Connor. Affectés à la division des Gardes, il s'entraîne à la caserne de Caterham, dans le Surrey. Après avoir complété leur instruction, Hamilton et Morgan sont promus lieutenants, O'Connor caporal, au sein des Welsh Guards, les deux officiers commandant chacun un char et O'Connor servant dans l'équipage de Morgan. Après plusieurs années à s'entraîner et à attendre en vain d'être engagés au feu, les trois hommes débarquement finalement en Normandie quelques semaines après le 6 juin 1944. Le film suit alors le parcours des trois hommes durant la campagne d'Europe de l'ouest, ainsi que les relations avec leurs proches restés à l'arrière...
Trois des chars d'assaut, réalisé seulement cinq ans après la fin du conflit, a parfois un côté quasi documentaire en raison de l'authenticité du matériel ou des hommes engagés. Le réalisateur Terence Young a lui-même combattu durant les campagnes évoquées dans le film. Le film mobilise peu d'acteurs connus mais beaucoup de vétérans de la Seconde Guerre mondiale. On note toutefois l'apparition de Christopher Lee qui joue le rôle d'un commandant de char et de Desmond Llewelyn, le futur "Q" des James Bond, en tant que canonnier. Outre les matériels américains et britanniques (Sherman notamment, au moins 7), on note la présence, beaucoup plus rare, d'un char allemand Tigre I capturé et même d'un Jagdpanther et de plusieurs autres chars (un Panzer IV à canon court de 75 au moins). Parmi les instructeurs de la période de formation dans le film, il y a un authentique vétéran des Coldstream Guards. A noter la petite erreur dans le texte quand il est question du débarquement à Anzio, qui intervient en janvier 1944 et non en 1943.
Source : http://www.notrecinema.com/images/filmsi/trois-des-chars-d-assaut_467458_49964.jpg |
Source :http://www.parkcircus.com/assets/0004/8479/ti104557_large.jpg?1341621222 |
Par son aspect documentaire (près de la moitié du film est consacrée à l'entraînement initial et à celui sur les chars, entrecoupé par les relations avec sa famille pour Hamilton et la rencontre avec une Anglaise pour Morgan), l'ensemble manque parfois de rythme. Après le débarquement en Normandie et les premiers combats, on passe rapidement à Market-Garden puis à la bataille des Ardennes. Un film que l'on peut oublier facilement mais qui marque néanmoins par la dimension "réaliste" du propos, en dépit des limites propres à l'époque.