1941. Heydrich (Anton Diffring), chef de l'appareil de sécurité tentaculaire du IIIème Reich, le RSHA, devient protecteur général de Bohême-Moravie, afin de renforcer la mainmise allemande sur l'ancienne Tchécoslovaquie considérée à la fois comme trop improductive et trop rétive à l'égard de l'Allemagne. Avec l'accord du gouvernement tchécoslovaque en exil, Londres monte une opération commando pour assassiner Heydrich afin de regonfler la résistance locale et de montrer aux nazis qu'aucun de leurs dirigeants n'est intouchable dans l'Europe occupée. En décembre, trois parachutistes tchécoslovaques, Josef Gabcik (Anthony Andrews), Jan Kubis (Timothy Bottoms) et Karel Svoboda sont parachutés dans leur pays d'origine. Leur mission : entrer en contact avec la résistance et planifier un attentat pour assassiner Heydrich...
Le film est basé sur l'ouvrage d'Alan Burgess (recension ici), lui-même une version romancée de l'opération Anthropoïd, parfaitement authentique. Il pâtit pourtant de la faiblesse du scénario et d'un jeu d'acteurs assez moyen : Anton Diffring, qui ressemble certes à Heydrich et est accoutumé aux rôles de méchants Allemands de la Seconde Guerre mondiale, n'arrive guère à camper efficacement un personnage qui devait en imposer davantage. La scène de l'attentat elle-même manque un peu de panache, contrairement à l'assaut final dans l'église de Prague où se sont retranchés les parachutistes, comme dans le roman d'ailleurs. Mention spéciale également au rendu de la destruction de Lidice, petit village tchèque rasé en représailles de l'assassinat de Heydrich. Malgré tout, Lewis Gilbert est loin, avec de film, des réalisations plus conséquentes qu'il a pu faire sur certains James Bond (On ne vit que deux fois, etc). A voir cependant pour se rappeler un épisode fameux de la Seconde Guerre mondiale, et pour les plans filmés dans la Prague de la Tchécoslovaquie communiste, 7 ans à peine après le printemps de Prague...
Le générique de 7 hommes à l'aube met tout de suite dans l'ambiance (!). En dessous, la scène de l'attentat.
Le générique de 7 hommes à l'aube met tout de suite dans l'ambiance (!). En dessous, la scène de l'attentat.