John Dickie, auteur et historien britannique, est professeur en Italian Studiesà l'University College de Londres. Un de ses sujets de prédilection est celui du crime organisé en Italie, et il a signé en anglais une histoire de la mafia sicilienne en 2004, que Perrin traduit trois ans plus tard dans sa collection Tempus.
Dickie entame son prologue par la comparaison de deux événements, à un siècle de distance. Le premier est la représentation de la pièce Chevalerie rustiqueà Rome, le 17 mai 1890, qui commence à enraciner le mythe de la mafia comme partie intégrante de l'identité de chaque Sicilien. Le 23 mai 1992, la mafia fait sauter à l'explosif la voiture du juge Falcone : c'est la fin du mythe de la mafia. Falcone y a grandement contribué, et ce notamment par l'intermédiaire de témoignages de repentis, comme Tommaso Buscetta. Depuis 1992, les Italiens font l'histoire de la mafia, de même que leurs collègues étrangers.
Dans son livre, Dickie n'évoque donc que la mafia sicilienne, et parfois, pour les besoins du récit, ses connexions américaines. Etat dans l'Etat, Cosa Nostra cherche à contrôler un territoire, et à faire du profit. C'est une société secrète très fermée. Dickie s'intéresse aussi, évidemment, à ceux qui l'ont combattue. Le problème de la mafia est toujours d'actualité, et ce parce que, dès le départ, la mafia a su agir en étroite collusion avec l'Etat italien.
Le prestige que le cinéma a parfois attribué aux "hommes d'honneur" s'efface dès la première rencontre avec la mafia. Giovanni Brusca, "l'Egorgeur de chrétiens", qui avait appuyé le bouton pour faire sauter Falcone, incarne un tueur froid et implacable, qui est ensuite devenu un repenti. Les mafioso n'hésitent pas à éliminer des membres de leurs propres familles, jusqu'aux adolescents ou aux enfants.
Chronologique, le propos de Dickie se divise en 12 parties. La genèse de la mafia remonte aux années 1860-1876. Elle émerge au moment de l'unification de l'Italie, de l'expédition de Garibaldi en Sicile, dans l'arrière-pays de Palerme, au sein du monde d'affaires capitaliste du commerce des agrumes. C'est ce qu'illustre l'affaire du docteur Galati, victime des agissements d'une cosca mafieuse entre 1872 et 1875. Le docteur écrit un mémorandum sur ses problèmes. Le rituel d'initiation mafieux, inspiré des pratiques de la franc-maçonnerie, est déjà en place. En 1863-1864, le baron Colonna, ensuite victime de tentatives d'assassinats, avait expliqué comment la mafia avait profité des révolutions de 1848 et 1860 pour accompagner le changement et s'installer dans la société sicilienne. Au contraire, en 1866, lors d'une révolte sicilienne, les mafieux appuieront les autorités. Le témoignage de Colonna est d'autant plus intéressant qu'il a été, de près ou de loin, probablement lié à la mafia. Franchetti et Sonnino, deux Italiens qui visitent la Sicile en 1876, expliquent que la mafia a également profité de la faiblesse de l'Etat italien qui n'a pas su conserver, en particulier, le monopole régalien de la violence. La mafia s'approprie donc l'industrie de la violence. Le terme apparaît après 1863 et une fameuse pièce de théâtre qui emploie le mot. Il sert aussi à l'Etat italien pour justifier une politique de répression en Sicile et régler des comptes politiques.
Entre 1876 et 1890, la mafia va progressivement entrer dans le système de gouvernement italien. Les premières discussions sur l'existence de la mafia au Parlement sont houleuses, et montrent déjà la collusion entre monde politique et organisation criminelle. La gauche, qui parvient au pouvoir en 1876, se sert de la mafia comme instrument de gouvernement local : Nicotera, le ministre de l'Intérieur, parvient à faire reculer le crime en Sicile, mais au prix de compromissions avec les mafieux. Le démantèlement de la Fraternité de Favara, une organisation qui opère dans les mines de souffre du sud-ouest de l'île, entre 1883 et 1885, rappelle encore que la mafia se développe dans les secteurs économiques les plus compétitifs et juteux. Bientôt Lombroso, avec son anthropologie criminelle, fera des Siciliens des "tarés" prédisposés au crime, relayé par le policier Alongi.
La corruption se développe en haut lieu entre 1890 et 1904. Don Raffaele Pizzolo, à Palerme, tire avantage de l'instauration par l'Etat italien d'un système démocratique moderne, qui suppose aussi un clientélisme pour récupérer les voix. Le rapport du préfet de police de Palerme, Sangiorgi, de 1898 à 1900, décrit en détails l'organisation de la mafia sicilienne. Ce rapport montre déjà que la classe politique italienne sait parfaitement ce qu'est la mafia, qui a sa base, notamment, dans la Conca d'Oro, autour de Palerme. Sangiorgi avait élucidé une série d'homicides entre clans mafieux qui révélaient des conflits pour le contrôle territorial, mais aussi la mise en tutelle de grandes familles comme les Florio ou les Whitaker par la mafia. La guerre fait rage entre les clans Giammona et Siino, les premiers prenant le dessus. Sangiorgi procède à une vague d'arrestations en 1900 mais le procès consécutif débouche sur de nombreux acquittements. En 1893, le marquis Notarbartolo avait été la première victime illustre de la mafia. Après une série de procès qui mettent en évidence la responsabilité de Pizzolo et de ses subordonnés, là encore, c'est l'acquittement.
De 1893 à 1943, la mafia va aussi devoir composer avec le socialisme puis le fascisme. Corleone illustre combien les contremaîtres des grands domaines terriens de l'intérieur de la Sicile étaient liés au système mafieux. C'est à Corleone qu'en 1893, les paysans commencent à s'associer en Fasci, sous l'autorité de Bernardino Verro. Verro, chef des paysans hostiles aux latifundiaires siciliens, a cependant été initié par une cosca mafieuse. Paradoxalement, ses liens avec la criminalité organisée ont permis au gouvernement de justifier une répression féroce du mouvement paysan dès 1894. Verro, emprisonné, exilé, poursuit cependant son combat, bien qu'effrayé des ramifications de la mafia qui commence à le menacer. En 1914, il est élu maire de Corleone. Pour le faire taire, les mafioso l'abattent en pleine rue, à Corleone, en novembre 1915. La prise de pouvoir de Mussolini, en 1925, conduit à une lutte sans précédent contre le crime organisé en Sicile, illustré par le fameux siège de Gangi, un repaire de brigands. Cesare Mori, le préfet de police choisi par Mussolini, a une longue carrière derrière lui. Il a déjà oeuvre en Sicile entre 1903 et 1917. Puis, à Turin, il réprime les ouvriers socialistes, avant de faire de même en 1921 à Bologne avec les fascistes. Mussolini, qui avait d'abord compté se rallier les mafioso siciliens comme instrument de gouvernement local, va vite déchanter. La lutte contre la mafia, via la nomination de Cesare Mori en octobre 1925, va servir au Duce pour consolider sa mainmise sur le pouvoir. Mori applique une tactique simple : pour se rallier les grands latifundiaires, il faut convaincre les Siciliens que l'Etat est plus dur encore que la mafia. D'où de nombreuses opérations coups de poing, des arrestations massives suivies de procès. Par contrecoup, de nombreux mafioso vont s'exiler aux Etats-Unis, donnant naissance aux premiers liens outre-Atlantique ; d'autres survivent en graissant la patte des autorités, tel Giuseppe Genco Russo. En réalité, la lutte contre la mafia est aussi une arme politique. Quand Mori quitte la Sicile en 1929, la mafia est loin d'être éradiquée même si elle a subi des coups sévères. La mort de Mori, en 1942, passe d'ailleurs complètement inaperçue.
C'est dans la première moitié du XXème siècle que la mafia s'installe aux Etats-Unis. 800 000 Siciliens s'y installent entre 1901 et 1913. Mais les morts violentes liées à la mafia sont repérées par la police américaine -et toujours en lien avec le commerce des agrumes- dès les années 1880-1890. Les Siciliens retrouvent à New York un milieu commerçant dynamique et un clientélisme politique qui leur sont familiers. L'inspecteur Petrosino met en évidence l'implantation des Siciliens de la mafia à New York, en 1903, lors d'un meurtre célèbre où le corps a été abandonné dans un tonneau. Petrosino, qui fit renvoyer des centaines de Siciliens en dehors des Etats-Unis, est abattu en 1909 lors d'un voyage en Sicile. L'adoption de la prohibition, en 1919, va faire exploser l'activité de la criminalité organisée, via la contrebande d'alcool. Les Italiens sont majoritaires parmi les dockers de New York : les mafieux offrent une "protection" aux démocrates de la ville. Nicola Gentile, mafieux notoire, initié à Philadelphie, sillonne le territoire américain, coordonne les activités. New York occupe une place dominante dans le réseau. C'est aussi à ce moment-là qu'apparaît un fameux gangster d'origine sicilienne, Lucky Luciano. La mafia, via ces personnages et d'autres comme Capone, va en fait s'américaniser de plus en plus, par les liens tissés avec d'autres communautés. Après la fin de la prohibition, le crime organisé survit via le jeu, mais doit affronter une offensive antigangster virulente aux Etats-Unis, mené par le procureur général Thomas Dewey. La pression ne se relâche qu'avec l'entrée des Américains dans la Seconde Guerre mondiale.
C'est à la faveur de la guerre que la mafia sicilienne va prendre un nouveau départ. La légende de l'utilisation de la mafia pour faciliter le débarquement en Sicile, le 10 juillet 1943, est un mythe savamment entretenu par l'organisation elle-même. Il est vrai que les services de renseignement américains ont utilisé Lucky Luciano pour déterminer la présence ou non d'espions allemands aux Etats-Unis, via le syndicat des dockers, après l'incendie du paquebot Normandie en février 1942. En réalité, le constat est beaucoup plus prosaïque : la libération entraîne une vague de nouvelles nominations locales en Sicile, qui bénéficient à la mafia, qui a su se placer. L'AMGOT, l'autorité d'occupation alliée, remarque assez vite les premiers signes d'émergence d'une criminalité organisée. La mafia entretient la fiction séparatiste, puis, après février 1944 et le retour de l'île au gouvernement italien et de la vie politique, combat la gauche qui cherche à s'implanter en Sicile, par les armes si besoin. Don Calogero Vizzini passe alors pour le parrain local. C'est lui qui associe la mafia à la Démocratie Chrétienne, nouveau parti de droite italien qui a besoin d'un clientélisme local pour récolter des voix, en interne ou pour les élections. Une guerre particulièrement sauvage, entre mafieux, a lieu à Ciaculli, à l'est de Palerme, entre 1946 et 1947. La mafia entretient aussi une relation complexe avec Salvatore Giuliano, l'un des derniers grands bandits siciliens. Rallié au séparatisme, puis à la droite, celui-ci comment un affreux massacre contre une fête communiste à Portella della Ginestra. Sans doute trahi par son cousin, le bandit est finalement abattu par les carabiniers en 1950.
De 1950 à 1963, la mafia va se convertir au trafic de stupéfiants et va également investir le BTP. Le terme Cosa Nostra apparaît également à cette époque. La reconstruction de Palerme après la guerre entraîne le fameux "sac de Palerme". En lien avec la DC, le service d'urbanisme de la municipalité de Palerme devient une fabrique de clientèle. La mafia contrôle l'attribution des chantiers et les "protège". L'Eglise catholique, qui a la hantise du communisme, ne bronche pas, sauf exceptions. Giuseppe Bonnano dirige le clan du même nom à New York. En octobre 1957, il vient à Palerme pour réorganiser le trafic de stupéfiants aux Etats-Unis, mis à mal par la chute à venir de Cuba. La mafia avait déjà exporté de la morphine, mais avec l'héroïne, le trafic change tout simplement d'échelle. Les mafieux créent même une Commission, à Palerme, pour régler les différends et décider qui abattre. Le 30 juin 1963, une bombe explose à bord d'une voiture à Ciaculli, tuant 7 personnes, dont des carabiniers. La répression est cette fois à la hauteur du dégoût provoqué par le massacre. Une première guerre mafieuse oppose alors le clan Greco à celui des La Barbera, suite à une arnaque liée au trafic de drogue. Parallèlement, les mafieux américains, sous la pression de Robert Kennedy, perdent de leur influence en Sicile. La première commission d'enquête parlementaire sur la mafia naît peu de temps après les arrestations consécutives à l'attentat de Ciaculli. Terminée en 1976, elle contribua, malgré son échec relatif, à faire prendre conscience aux Italiens de l'ampleur du problème mafieux. Le procès de 1968 se conclut à nouveau par nombre d'acquittements, tandis que les derniers épisodes de violence achèvent cette première guerre mafieuse l'année suivante.
Les Corléonais vont alors progressivement s'imposer à la tête de la mafia sicilienne, d'abord en la personne de Luciano Leggio, puis de son bras droit Toto Riina. Legio est un mafiosi de longue date : en 1948, il a abattu un syndicaliste et ancien résistant. Pris seulement en 1974, Leggio a mené tranquillement ses activités, abattant d'abord son propre parrain, Michele Navarra, en 1956. Leggio était sur le point de prendre le contrôle de Corleone en 1963 quand survient l'attentat de Ciaculli. Il ne réussit à reprendre son ascension qu'en 1969, et notamment parce qu'il passe une grande partie de sa vie clandestine à Palerme, le coeur de l'activité mafieuse. Durant les années de plomb (la décennie 1970), la mafia eut maille à partir avec les attentats commis par l'extrême-droite, même s'il est encore difficile aujourd'hui d'être circonstancié sur son implication réelle. Mais parallèlement, le système judiciaire modernisé d'Italie commençait à produire des hommes qui allaient mener un combat impitoyable contre la mafia. En Sicile même, Giuseppe Impastato, membre d'une famille de mafieux, osa défier Cosa Nostra et le paya de sa vie en 1978. Pour renflouer des caisses bien entamées par la première guerre mafieuse, les mafiosi de Sicile se mettent alors à la contrebande de cigarettes et surtout, à l'importation, le raffinage et à la distribution d'héroïne. En 1982, ils contrôlent déjà 80% du trafic à destination de la côte est des Etats-Unis. Du coup, les "zips" comme les appelaient leurs homologues américains, prennent un poids considérable. Giovanni Falcone arrive à Palerme en 1978. Dès son arrivée, ses premières enquêtes lui permettent de mesurer, par exemple, combien la mafia se sert des loges maçonniques, en les infiltrant, pour accroître son pouvoir. En 1981-1983, une seconde guerre mafieuse éclate entre Leggio et Badalamenti, de Cinisi. Les Corléonais, menés désormais par Riina, imposent leur autorité à la mafia. La mattanza, comme on l'a appelé, fit des centaines de victimes, et se déroula même aux Etats-Unis. Ce faisant les vainqueurs avaient révélé l'essence même de la mafia.
Falcone fait partie de la "minorité vertueuse" des responsables italiens qui a permis de lutter contre la mafia. L'ascension des Corléonais provoque des attaques plus fréquentes contre les institutions, que la mafia se gardaient jusque là de trop provoquer. Le journaliste Mauro de Mauro est abattu en 1970. Mais en 1979, c'est l'escalade. Pendant la mattanza, les mafioso exécute Pio La Torre, paysan lié au PCI qui ne mâchait pas ses mots à l'égard de la mafia. Le général Della Chiesa est alors nommé préfet de police de Palerme. Il est tué quelques semaines plus tard par une équipe d'assassins. Le 29 juillet 1983, la mafia fait sauter à l'explosif Chinici, le patron de Falcone. Falcone, qui va le remplacer avec d'autres magistrats comme Borsellino, provoque la défection de Buscetta. Cosa Nostra, en représailles, se venge sur les repentis en devenir et abat des policiers. Le maxi-procès de 1986, tenu dans un bunker-tribunal, permet de condamner une soixantaine d'inculpés sur les 174 présents. Mais Falcone, victime des luttes politiques, doit rapidement déchanter. Il lui faut attendre 1991 pour être nommé responsable de la lutte antimafia dans toute l'Italie, et pour créer la DIA et la DNA, deux organismes en pointe dans ce combat. En 1992, la justice italienne reconnut enfin les conclusions du maxi-procès, l'existence d'une organisation centralisée appelée Cosa Nostra. La mafia vient de subir une de ses pires défaites.
Riina, qui craint pour sa survie, organise une série d'attentats : après Falcone, Borsellino est lui aussi victime d'une bombe en juillet 1992. L'armée expédie plusieurs milliers d'hommes en Sicile pour aider la police à traquer Riina. Malgré l'énorme scandale de corruption qui fragilise alors la classe politique italienne, le parrain des parrains est capturé en janvier 1993. Bagarella le remplace. Cette même année, alors que les attentats continuent, l'Eglise catholique affirme enfin officiellement son hostilité à la mafia. Bagarella est pris en juin 1995, Brusca, "l'Egorgeur de chrétiens", un peu après. Bernardo Provenzano, dit "le Tracteur", prend la tête de Cosa Nostra jusqu'à son arrestation en avril 2006. Homme de main de Riina, il a arrêté la politique des attentats et a montré un style de commandement plus conciliant. Provenzano revient au racket de protection, développe les liens avec les organisations étrangères, prévient les défections. A partir de 1994, la mafia a choisi de lâcher la DC pour soutenir, durant les élections, Forza Italia, le parti de Berlusconi. Elle comptait profiter de la politique de ce dernier, mais a été rapidement déçue.
L'arrestation de Provenzano est le résultat d'un long travail de renseignement pour débusquer sa planque en Sicile. Parallèlement, de nombreuses organisations de citoyens, notamment contre le racket, commencent à émerger en Sicile. Piccolo, qui remplace Provenzano, affirme son autorité en ordonnant un meurtre en plein Palerme, en juin 2007. Piccolo a été arrêté en novembre de la même année. Mais la lutte contre la mafia est encore loin d'être terminée.
S'appuyant sur une bibliographie italienne, française et anglo-saxonne (classée par chapitre, ce qui est pratique pour creuser) et sur des interviews, le livre de Dickie se lit comme un roman grâce à un style très fluide (quelques cartes sont placées en début d'ouvrage dans la version de Perrin). On ne note que quelques coquilles -comme ces dates erronées sur le débarquement en Sicile. L'historien montre combien la mafia peut perdurer tant qu'elle n'est pas combattue de l'intérieur, c'est à dire au sein de l'Etat italien avec lequel elle vit en symbiose. Et cela ne peut être le fait que d'une minorité.
S'appuyant sur une bibliographie italienne, française et anglo-saxonne (classée par chapitre, ce qui est pratique pour creuser) et sur des interviews, le livre de Dickie se lit comme un roman grâce à un style très fluide (quelques cartes sont placées en début d'ouvrage dans la version de Perrin). On ne note que quelques coquilles -comme ces dates erronées sur le débarquement en Sicile. L'historien montre combien la mafia peut perdurer tant qu'elle n'est pas combattue de l'intérieur, c'est à dire au sein de l'Etat italien avec lequel elle vit en symbiose. Et cela ne peut être le fait que d'une minorité.