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Fabienne FERRERE, Un chien du diable, Grands Détectives 4131, Paris, 10/18, 2008, 315 p.

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Fin 1594. Alors qu'Henri de Navarre, le chef protestant devenu catholique après une conversion douloureuse mais nécessaire, est en passe de devenir Henri IV, une lettre compromettante qui pourrait lui coûter son trône disparaît. En outre, le marquis de Bleuse est assassiné dans une église de Rouen et son corps mis en scène pour accréditer la thèse d'un crime protestant. Pour éclaircir ce complot et récupérer la missive, le roi, sur les conseils de son chancelier Cheverny, fait appel à un élément sûr : Gilles Bayonne, chevau-léger, vétéran des guerres de religion qui, par la force des choses, devient l'envoyé spécial du souverain. Mais l'enquête à Rouen sera bien plus complexe qu'à première vue...

Fabienne Ferrère est professeur de philosophie dans le sud-ouest. Le premier roman de la série Gilles Bayonne, Un chien du diable, est paru chez Denoël en 2006 avant d'être réédité en poche par 10/18 en 2008. J'avais commenté le deuxième tome, Car voici que le jour vient, sorti en poche en 2011, il y a déjà un moment. Depuis, plus rien. Gageons que la série reprenne car elle a gagné en puissance rien que sur ces deux tomes-là.

Le premier tome pose les jalons de l'ambiance générale de la série. L'intrigue n'est pas complexe mais suffisamment bien menée pour que l'on doute de l'identité du criminel jusqu'au bout. Le roman vaut surtout pour la peinture d'une enquête dans un Rouen catholique rallié plutôt contraint et forcé à Henri IV, et qui n'éprouve guère de sympathie pour la Religion Prétendue Réformée... le tout se déroulant (volontairement ?) sous une pluie perpétuelle, ce qui ravira les Normands (mention spéciale à Claude et Laurène, qui se reconnaîtront). Les personnages pataugent dans la gadoue, comme si celle-ci représentait les conditions de vie dantesques du monde urbain français au sortir des guerres de religion.

Seul regret peut-être, si l'arrière-plan historique est important pour comprendre l'ensemble, l'auteur ne prend pas la peine de nous gratifier d'une carte (même dressée à la main) de Rouen en 1594, ni de nous faire un petit aperçu historique comme c'est pourtant souvent le cas dans la collection. Pour certains lecteurs, ça peut aider. Si en plus elle pourrait nous mentionner ses sources d'inspiration, ses ouvrages de référence, ce serait encore mieux. 



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