Irlande, à l'époque des raids vikings au début du Moyen Age. Un jeune garçon assiste, impuissant, à la mort de ses parents sous les coups des Vikings. L'un de ces derniers l'épargne alors que le chef, Thord, a ordonné de le tuer aussi. Sa soeur est enlevée par les Vikings. Vingt ans plus tard, devenu un homme, le survivant débarque en Islande d'un navire marchand pour se venger et retrouver sa soeur...
Le vol du corbeau est le premier film de ce réalisateur suédois qui ouvre une trilogie. Cette production scandinave est loin des standards occidentaux qui ont pu être posés par des films comme Les Vikings de R. Fleischer ou Le 13ème guerrier de McTiernan, qui ont leurs propres qualités. Le scénario est classique mais poussé de manière intéressante : le réalisateur questionne le concept de vengeance (à travers la séquence finale où le fils que la soeur a eu avec le chef viking commence à prendre les armes déposées par l'Irlandais pour venger son propre père), de loyauté (la soeur de l'Irlandais ; les deux frères et chefs vikings) et même les superstitions païennes des Vikings, tournées en dérision par les ruses de l'Irlandais chrétien. Surtout, les paysages de l'Islande tranchent singulièrement avec les réalisations occidentales, de même que la musique (voir ci-dessous), mélange inédit d'instruments traditionnels et de synthétiseur. On sent tout de même, dans quelques scènes, l'influence du western spaghetti à la Sergio Leone.