Outre le dossier, un article et la fiche cinéma, je propose aussi, p.4 de ce numéro, une lecture croisée (et critique) des trois récentes synthèses françaises sur le front de l'est, celle de Nicolas Bernard, celle de Philippe Richardot et celle de Boris Laurent, que j'ai toutes les trois fichées plus en détail ici même.
- la chronique Actualité de Vincent Bernard sur l'Afghanistan pendant la Seconde Guerre mondiale ressemble à celle que j'ai pu faire sur l'Irak dans le numéro précédent. Sauf que les sources, cette fois, ne sont pas citées.
- Benoît Rondeau fait une comparaison entre les Première et Seconde Guerres mondiales, influence et permanence. La place manque peut-être pour être plus complet sur certains aspects (armes, tactiques, etc). L'auteur connaît en outre mieux certains fronts que d'autres : s'il est vrai que l'armée tsariste comme l'Armée Rouge affichent un mépris prononcé pour la vie de leurs soldats (p.18), il n'en demeure pas moins que le constat n'est pas valable pour les deux forces sur l'ensemble des conflits correspondants. L'armée tsariste a évolué entre 1914 et 1917, tout comme l'Armée Rouge. Par ailleurs Benoît Rondeau ne mentionne pas ses sources : il a travaillé à partir de ses propres connaissances et de ses ouvrages, ce qui explique aussi le déséquilibre selon les fronts.
- je ne vois pas très bien où veut en venir Vincent Bernard dans la chronique Ecrire l'histoire en comparant les attentats du 11 janvier dernier et la défaite française de 1940. La France aurait renvoyé une image négative d'elle-même pendant des années avant le "sursaut" des manifestations après les attentats ? Je ne suis pas convaincu. De même, la réhabilitation (parfois probablement excessive) de la performance de l'armée française en 1940 semble désormais bien ancrée dans une partie du grand public, grâce à une myriade d'auteurs "surfant" sur le thème, alors qu'on ferait bien, sans doute, d'être un peu plus nuancé, à l'image d'un discours peut-être trop révisionnistes sur les performances de l'armée allemande au début de la Seconde Guerre mondiale.
- Philippe Listemann (anciennement auteur pour Aéro-Journal, je ne sais pas s'il y officie encore) évoque le parcours des Tchécoslovaques dans la RAF. La partie finale sur les contraintes politiques pesant sur ces pilotes, mériterait d'être développée. Que les Français aient mieux accueilli les Tchécoslovaques que les Polonais, c'est possible, mais contrairement à ce qui est affirmé p.63, le gouvernement français en 1938 est présidé par Daladier, radical de droite, et la France n'a pas forcément soutenu jusqu'au bout les républicains espagnols... c'est d'autant plus dommage que là encore, les sources du propos ne sont pas mentionnées, chose habituelle toutefois dans Aéro-Journal.
- la fiche Personnage du numéro, signée Vincent Bernard, est consacrée à Reinhard Heydrich.
- la fiche Uniformes est consacrée à un capitaine du 171ème RIF.