Mars 1916. Le bataillon du soldat aborigène Thomas Freeman et du lieutenant-colonel Stucker débarque à Marseille. Bientôt les Australiens sont acheminés sur le front de la Somme où se prépare une grande offensive alliée. Stucker, tiraillé quant à son attitude, côtoie Freeman, toujours évadé dans le temps du rêve aborigène...
Si l'intérieur du quatrième de couverture est toujours aussi splendide, le deuxième tome du Temps du rêve est plus sombre que le premier. Les Australiens gagnent le front ouest après les Dardanelles. On retrouve donc des choses mieux connues : la guerre des tranchées, les nettoyeurs, les combats au corps-à-corps, l'offensive de la Somme... et cette rencontre improbable de Freeman avec Hitler. On dirait que le personnage du général Paton (sic), le supérieur de Stucker, a été inspiré au dessinateur par l'acteur Benedict Cumberbach, qui incarne Sherlock Holmes dans la série britannique récente du même nom.
Le scénario se concentre sur la psychologie des hommes. Au bonheur de l'arrière à Marseille succède l'horreur des tranchées. Comme par hasard, les combats se déroulent près de la petite localité de Fromelles, dont le titre rappelle étrangement celui d'un film sur Jack l'Eventreur... le dessin évoque à merveille ces combats crépusculaires, alors que Freeman poursuit sa quête mystique où son sang et celui de ses ennemis doit l'amener au temps du rêve... le scénariste n'hésite d'ailleurs pas à faire mourir quelques-uns des personnages principaux pour renforcer la crédibilité de son propos. Bref, une BD chaudement recommandée.