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Guérillas (American Guerrilla in the Philippines) de Fritz Lang (1950)

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Avril 1942. Une vedette lance-torpilles japonaise est détruite par l'aviation japonaise. Parmi les survivants se trouvent l'enseigne Chuck Palmer (Tyrone Power). Les rescapés échouent sur l'île de Cebu. Leur commandant leur donne l'ordre de se disperser pour échapper aux Japonais. Palmer fait équipe avec Jim Mitchell (Tom Ewell), parvient à rejoindre le colonel Benson sur Leyte, uniquement pour apprendre que les Américains vont bientôt se rendre. En chemin, il a aidé Jeanne Martinez (Micheline Presle), une Française mariée à un planteur philippin, qui avait besoin d'assistance pour aider sa cousine à accoucher. Palmer, malgré les exhortations de Jeanne à continuer le combat sur place, s'embarque sur une banca pour rejoindre l'Australie, accompagné de soldats de l'Air Corps. Mais les Américains sont jetés à l'eau par la tempête et secourus par Miguel (Tommy Cook). Echappant aux Japonais, ils commencent alors une longue errance dans les jungles philippines...

Film de Fritz Lang, qui considérait que c'était la moins bonne de ses productions (faite parce qu'il avait besoin d'argent), Guérillas est le premier film en couleur tourné et diffusé aux Philippines après la Seconde Guerre mondiale. Une polémique est d'ailleurs née à la sortie car la distribution avait omis le nom des acteurs philippins dans les génériques... ce qui est rapidement corrigé. Zanuck, qui produit le film, s'est dépêché de le boucler pour faire coïncider la sortie avec les débuts de la guerre de Corée. L'histoire du film s'inspire directement des mémoires d'Ilif Richardson, l'officier opérations de la PT 34, qui a raconté ses aventures à un correspondant de guerre après la libération des Philippines. L'adaptation donne lieu à quelques scènes cocasses comme celle de la manipulation de la banca par les Américains malhabiles. Le héros, incarné par Tyrone Power, n'est pas exempt de faiblesses et de doutes, comme lorsqu'il s'agit d'opérer un résistant philippin blessé à coups de baïonnette (et qui meurt pendant l'opération). La difficulté de la résistance aux Philippines est bien rendue, avec quelques scènes réalistes, comme ce marin américain caché dans les hautes herbes pour échapper aux soldats japonais et qui retient ses cris alors qu'il a les jambes couvertes de fourmis. L'assaut final sur l'église est également bien mené, même si la fin du film est expédiée, et la romance finalement assez prévisible et sans intérêt. Si le film fait l'éloge du combat des Philippins et des Américains pour la libération des Philippines, il n'oublie pas les traîtres au service des Japonais et les profiteurs (des Américains qui récoltent de l'argent sur une place de marché en se faisant passer pour des résistants).





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