1891. Louis Denfert, reporter au Petit Eclaireur, habitué des chroniques sportives, est envoyé enquêter à Dijon sur le meurtre d'une gouvernante anglaise, sauvagement assassinée dans le train de nuit Paris-Marseille. Sur place, il se lie d'amitié avec Emile Germain, un vétéran du génie qui lui sauve la vie lors d'une mauvaise rencontre. Denfert s'interroge bientôt sur la mort, un an plus tôt, dans le même train, de Louis Aimé Augustin Leprince, un inventeur franco-anglais d'un appareil de projection d'images révolutionnaire. Les deux meutres seraient-ils liés ?
Brigitte Aubert, qui écrit de nombreux romans policiers, signe ici le premier volume d'une série Grands Détectives qui se déroule dans la France et l'Europe de la toute fin du XIXème siècle, avec un focus particulier sur l'invention du cinéma, qui concerne de près cette première enquête. Très clairement, l'arrière-plan historique est privilégié sur l'enquête, qui reste assez classique, même si on ne découvre le coupable que dans les dernières pages... manifestement, l'auteur sort de son genre habituel et propose une histoire très ancrée dans la réalité du temps -elle cite d'ailleurs ses sources à la fin du livre, qui datent de l'époque, d'où la présence aussi de nombreux personnages tout à fait authentiques, comme Leprince, qui a bel et bien disparu après avoir pris le train sans que l'on retrouve jamais sa trace... par conséquent, comme Brigiette Aubert s'essaie au polar historique, il est probable que cela puisse dérouter ses lecteurs, habitués à autre chose. Pour ma part, ça me convient, même si j'ai trouvé la chute de l'histoire un peu décevante. Mais ça change d'autres séries Grands Détectives, comme celle de soeur Fidelma que je continue de lire (!).