666 ap. J.-C. . Soeur Fidelma s'embarque avec un groupe de pélerins irlandais à Ardmore, sur la côte sud du royaume de Muman, en direction de Saint-Jacques-de-Compostelle. Une façon pour elle de réfléchir sur sa foi et ses sentiments à l'égard de son comparse saxon, frère Eadulf. Mais la traversée se révèle moins plaisante que prévu : outre que les pélerins qui l'accompagnent sont ravagés par les querelles intestines, l'un d'entre eux disparaît du bateau après une tempête. Fidelma doit mener l'enquête alors même que le groupe compte aussi Cian, un amour de jeunesse dont elle a bien du mal à se défaire...
Pour ce huitième tome des aventures de Soeur Fidelma, Peter Tremayne nous ramène, pour la première fois depuis le deuxième tome, en dehors de l'Irlande. Plus précisément, c'est la première enquête de Fidelma, à nouveau seule cette fois-ci, dans un milieu confiné : un navire transportant des pélerins. C'est également la première fois que l'auteur évoque ses sources dans l'introduction historique générale présente en début de volume, notamment, semble-t-il, en raison de critiques qui lui ont été adressé. Les sources sont scientifiques mais semblent parfois un peu anciennes ; la carte, elle, est toujours imprécise, mais ici on en aurait préféré une autre sur le trajet maritime...
Le tome est peut-être un peu moins bon que les deux précédents qui remontaient la pente, d'une part parce que le contexte historique est moins utilisé (sauf pour l'aspect naval, nouveau dans la série), et parce que l'enquête est certes intéressante, sauf que l'auteur glisse trop d'indices en amont pour maintenir le suspense, on devine assez facilement à la fin qui est le coupable. Dommage. La relation Fidelma-Cian finit par lasser, même si ce dernier personnage finit par disparaître à la fin du volume, sans doute définitivement, ce qui n'est pas un mal. Fort heureusement, le tome suivant sera un peu meilleur.