Décembre 1946. Les nazis mènent de mystérieuses recherches dans l'Antarctique, bientôt rejoints par un sous-marin dernier cri attaqué en route par un Sunderland, mais qui échappe à la destruction grâce à l'un des mediums de l'Ahnenerbe. Pendant ce temps, à Berlin, Hitler se fait greffer un nouveau bras gauche pour remplacer celui perdu dans l'attentat de 1945...
Wunderwaffen, une série uchronique de chez Soleil, en est à son quatrième tome. Si j'avais bien accroché au début, du moins jusqu'au deuxième tome, je suis de plus en plus sceptique sur la série. D'abord parce que l'histoire n'avance en réalité pas beaucoup : à la fin de ce quatrième tome, on ne sait toujours pas -même si on le devine- ce qui se cache sous la glace de l'Antarctique. Ensuite, et la coïncidence n'est que plus fortuite pour moi, la lecture de ce quatrième tome intervient alors que je viens de signer un dossier sur le mythe de l'occultisme/ésotérisme nazi dans le magazine 2ème Guerre Mondiale. Or le scénario en use et en abuse : l'Antarctique, les armes secrètes, la recherche de pouvoirs occultes...sans compter ces scènes de combats aériens qui se répètent et qui voient, ici, les Triebflügel massacrer des vagues de bombardiers au-dessus de l'Italie. Sans parler du rebondissement entre Himmler et Hitler... et ce même si Murnau, le pilote nazi, commence à avoir des doutes et à s'interroger sur ce qui se passe à Auschwitz... je crois que c'est ça, fondamentalement, qui me met mal à l'aise. Le scénario utilise tous les poncifs ou presque du mythe -et qui ont d'ailleurs été utilisés jusqu'à la corde-mais on ne sait pas trop où il nous emmène. Même le petit dossier ajouté à la fin du volume -sur l'Ahnenerbe, sans références- montre l'influence de Jacques Bergier, un des propagateurs du mythe, indirectement, via Le Matin des Magiciens. Bref, tout cela me laisse songeur. Les amateurs de combats aériens et de "Wunderwaffen" en auront pour leur compte, moi, je reste sur ma faim.
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