Pendant la Seconde Guerre mondiale. Le pétrolier conduit par le capitaine Steve Jarvis (Raymond Massey) est coulé dans l'Atlantique Nord par un U-Boot. Jarvis et le premier officier, Joe Rossi (Humphrey Bogart), ainsi que quelques membres d'équipage, grimpent dans un canot. Quand l'équipage du U-Boot les filme, les marins invectivent les matelots allemands, qui éperonnent le canot. Les survivants sont secourus après 11 jours passés sur l'océan...
Convoi vers la Russie, réalisé en pleine Seconde Guerre mondiale, devait être au départ un documentaire. Mais avec les images de plus en plus nombreuses, la Warner en fait un film avec comme conseiller technique Richard Sullivan, un jeune officier de 23 ans dont le navire a été torpillé par un U-Boot. L'US Navy ayant interdit le tournage en mer en raison des risques, il a fallu tout faire en studio. Le film a d'ailleurs été intégré dans la formation des marins de la marchande en raison de son caractère pédagogique, sur certains points. D'authentiques avions allemands et soviétiques ont été utilisés pour le tournage.
Le film n'est sans doute pas un des plus fameux dans la carrière d'Humphrey Bogart. La dimension patriotique, évidente en contexte de guerre, est bien présente, mais on notera l'attention portée aux détails -comme l'insistance sur le fait de ne pas être trop bavard à terre pour les marins, afin d'éviter de transmettre des informations aux éventuels espions nazis. On insiste aussi sur la coopération interalliée, y compris avec les Soviétiques -certaines scènes ont même un air de convoi PQ-17... si le film est long, il ne peut tricher complètement avec la réalité, comme le montre les scènes où les marins de la Navy doivent former les marchands à l'utilisation des pièces d'artillerie montées sur le Liberty Ship. Et ce même si l'on distingue facilement les montages maquettes. A noter que Raoul Walsh et Don Siegel ont participé à la réalisation.