Aujourd'hui, sur L'autre côté de la colline, je mets en ligne un billet un peu différent de ceux habituels. Il ne s'agit pas à proprement parler d'un article d'histoire militaire mais plutôt d'une courte réflexion sur l'écriture de l'histoire militaire. Mes collègues et moi-même publieront, à l'avenir, d'autres billets de ce type, plus courts, des essais ou des billets d'opinion, parfois engagés, en dépassant quelque peu la stricte histoire militaire.
Dans ce premier billet, j'ai voulu revenir sur une idée encore trop répandue : l'école des Annales aurait "tué" l'histoire militaire en la ravalant au simple rang "d'histoire-bataille", expression restée dans les mémoires et dont d'aucuns se servent encore aujourd'hui pour "casser" des Annales. En réalité, et c'est le sens de mon billet, les fondateurs de cette école invitaient surtout à réinterroger l'histoire militaire et plus largement l'événement selon une nouvelle méthode. Pour l'histoire militaire, cela l'interviendra qu'à partir des années 1970, en France du moins. Reste qu'aujourd'hui, si de nouveaux champs ont été ouverts, l'impulsion elle-même peine à se maintenir, et beaucoup d'ouvrages relèvent encore de "l'histoire-bataille" dénoncée en son temps par les Annales.
Ce billet n'est qu'un premier jet à partir de quelques lectures : je suis en train de lire ou de relirer d'autres ouvrages sur la question, et je peaufinerai sans doute davantage l'analyse dans de prochains écrits. Comme il ne manquera pas je pense de faire réagir, commentaires et réflexions sont les bienvenus pour échanger sur ce sujet important.