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Richard D. NOLANE et MAZA, Wunderwaffen, tome 3 : Les damnés du Reich, Paris, Soleil, 2013, 48 p.

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Mi-novembre 1946.Bergier a réussi à échapper à la traîtrise du réseau de résistants polonais infiltré par les nazis et se dirige vers la zone spéciale d'Auschwitz. Pendant que Rudel et son escadrille s'en prennent à un bâtiment soviétique au-dessus de la mer Noire, Murnau doit subir les tests de l'Ahnenerbe qui confirment ses visions au seuil de la mort : celles du visage du Führer qui apparaît inexplicablement alors qu'il a ordonné la mise à mort du pilote. Murnau commande bientôt la nouvelle escadrille de Triebflügel qu'il a contribué à mettre au point pour la production en série...

L'uchronie des éditions Soleil, basée en particulier sur les prétendues "armes miracles" des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, poursuit son chemin, et plutôt de belle façon. Néanmoins, en refermant ce tome, et après l'avoir lu deux fois de suite, j'ai l'impression d'un petit essoufflement. Certes, on découvre enfin la raison du secret posé sur la zone spéciale d'Auschwitz (dans le genre Soleil vert, mais on se demande quand même d'où les nazis parviennent à déporter encore des Juifs en 1946, au vu des cadences d'extermination réelles pendant la guerre...), et quelques nouveaux appareils font leur apparition, comme ce P-61D spécial de l'OSS qui largue Bergier, ou comme ces hélicoptères Fl 282 Kolibri, réellement expérimentés par les Allemands (on voit aussi un Focke-Achgelis Fa 223 p.27). Mais quelque part, on se dit que les Allemands, à bord de leurs super-machines de guerre, ont un peu la vie trop facile contre les Alliés, à l'image du raid anti-navire de Rudel au-dessus de la mer Noire, ou de l'attaque des Triebflügel contre les B-29 à la fin de l'album. A noter cependant les Gloster Meteor qui escortent ces mêmes B-29, dont une escadrille de la France libre (!). La conclusion du tome apporte de nouvelles interrogations en redirigeant l'intrigue vers l'Antarctique, haut lieu de toutes les thèses assez farfelues, d'ailleurs, sur la survie des nazis après la guerre, comme le rappelait le complément place à la fin du premier tome. Ce tome 3 pose aussi la question de la responsabilité des Alliés à l'égard des camps. On peut regretter peut-être de ne pas avoir davantage de détails en fin de volume sur le Triebflügel, qui tient un rôle important dans ce troisième tome ; en outre, il semble passer rapidement de l'état de prototype à la production en pré-série ! Ici, Richard D. Nolane propose une interview d'un spécialiste fictif américain du IIIème Reich qui évoque la montée en puissance d'Himmler (histoire de mettre l'eau à la bouche du lecteur pour la suite) avant d'être interrompu et tué dans un attentat à la bombe qui pulvérise les locaux de la radio. Petite satisfaction personnelle : p.27, le château du Wewelsburg n'est plus situé en Prusse (erreur que j'avais signalée précédemment) mais bien en Westphalie.



Bref, la série commence à mon avis à tourner en rond : on aimerait assister à un renversement, car même dans une uchronie, on n'a pas forcément envie de voir les nazis l'emporter, a fortiori quand le héros principal est un pilote de la Luftwaffe passé dans la SS... le scénario semble écartelé entre l'aspect uchronique et les combats aériens, mais ce sont ces derniers qui encore les plus efficaces. L'histoire part un peu dans tous les sens, passe d'un personnage à l'autre, sans lien réel, les Alliés ne trouvent toujours pas de parade aux armes nazis, et la série, qui devait compter deux tome au départ, en alignera probablement 4 voir plus... reste à savoir si elle rebondira de meilleure façon dans les suivants. 



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