Il me reste encore une vidéo de présentation d'article à faire, et les suppléments à fournir ou indiquer, mais en attendant, retour sur le reste du n°49 de 2ème Guerre Mondiale. Le magazine repasse en bimestriel, et reste l'un des meilleurs sur le sujet car il adopte une approche globale, et pas seulement cantonnée à l'histoire militaire (on le voit à travers la nouvelle chronique cinéma, par exemple, etc). La mention des sources est, en outre, quasi systématique.
Je signale aussi que j'ai réalisé plusieurs fiches de lecture que l'on peut trouver p.4-5 :
- Le général Vauthier. Un officier visionnaire, un destin bouleversant, de Max Schiavon.
- La fin. Allemagne 1944-1945, de Ian Kershaw.
- Vichy-Paris, les collaborations. Histoire et mémoires, de Jean-Pierre Azéma.
- Moscou 1941, d'Alexander Werth (une réédition des carnets de l'auteur).
- j'avais été prévenu par Nicolas Pontic : on trouve d'abord une "concession" au German Bias, le témoignage d'un survivant de la Waffen-SS de l'enfer de la poche de Halbe. Un petit encadré à la fin contextualise, fort heureusement, un peu ce témoignage fourni par Pierre Tiquet, un habitué du genre...
- dans une première chronique Ecrire l'histoire, Vincent Bernard revient sur l'historien, l'histoire militaire, le militaria. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que dit l'auteur sur l'école des Annales, qui certes crée péjorativement le terme "d'histoire bataille", mais c'est dans le cadre d'un renouvellement de la discipline et d'une stratégie institutionnelle et personnelle, aussi. Et les Annales n'ont pas négligé l'histoire militaire à l'occasion, tout en contribuant, assez paradoxalement, à forger les outils dont se sert aujourd'hui la fameuse "nouvelle histoire bataille" qui parfois trouve ses limites, comme le rappelle Vincent Bernard. Je suis justement en train de lire sur le sujet et je pense écrire des articles ici-même sous peu. Néanmoins, c'est intéressant d'en parler.
- Jean-François Muracciole, dans une troisième partie, poursuit sa réflexion sur le bombardement stratégique pendant la guerre, avec l'aspect moral... qui ne pose pas problème aux belligérants, sauf en 1945 (bombardements sur l'Allemagne, puis bombardements atomiques). Il souligne aussi le relatif oubli des victimes des bombardements alliés sur l'Europe occupée, dans la mémoire du conflit.
- Franck Ségretain termine sa série sur le PCF en évoquant son rôle au moment de la Libération et dans l'immédiat après-guerre. Très présent dans la Résistance, le parti communiste n'a cependant pas pu prendre le pouvoir en 1944 : il choisit la légalité et devient le premier parti politique aux élections d'avril 1945. La mémoire très sélective de son engagement dans la Résistance se met aussi en place. A noter que Franck Ségretain rappelle que le PCF se considérait comme le "parti des fusillés" mais pas comme celui des "75 000 fusillés" : le chiffre, effectivement avancé par les communistes pour la région parisienne, a en fait été repris par ses adversaires qui voulaient montrer le caractère outrancier des revendications.
- un gros article ensuite de Benoît Rondeau sur le principe du "Germany First", la priorité supposée de la guerre contre l'Allemagne chez les Américains. En réalité, les moyens engagés contre le Japon, considéré par beaucoup comme l'adversaire principal, sont importants. Si le débarquement du 6 juin 1944 focalise l'attention sur l'Europe, la guerre n'en continue pas moins dans le Pacifique avec des moyens impressionnants, sans parler du théatre méditerranéen ou de l'Atlantique.
- la fiche uniforme de Jean-Patrick André, p.78-79, complète mon dossier en présentant un tankiste de la 5ème armée de chars de la Garde.