Le
Parti Islamique du Turkestan (PIT) fait partie de ces groupes
djihadistes en Syrie « satellites » de la branche
syrienne d'al-Qaïda, le front al-Nosra, devenu Jabhat Fateh
al-Sham, lui-même intégré dans la nouvelle coalition Hayat
Tahrir al-Sham (janvier 2017). Héritier d'un groupe djihadiste
ouïghour né dès l'après-djihad afghan contre les Soviétiques, le
PIT, proche d'al-Qaïda, est resté fidèle à l'organisation même
après le début du conflit avec l'EIIL, devenu l'EI en 2014. Si l'EI
compte aussi des Ouïghours, la majorité de ceux ayant émigré pour
le djihad a rejoint le PIT. La formation ne commence à faire la
publicité de sa branche syrienne qu'à partir de 2014. En 2015, le
PIT acquiert une certaine visibilité de par son rôle dans
l'offensive contre la province d'Idlib ; depuis, il a été de
toutes les grandes offensives menées par al-Nosra puis Jabhat Fateh
al-Sham dans le nord-ouest de la Syrie. Conséquent, prenant de plus
en plus de place sur le théâtre syrien, le PIT, installé dans la
province d'Idlib, combat dans celles de Lattaquié, Hama, et Alep. Il
semble s'être investi en Syrie bien qu'il conserve sa base
pakistanaise.
Historique
Le
Parti Islamique du Turkestan (PIT) est une organisation islamiste
séparatiste fondée par les Ouïghours de l'ouest de la Chine. Son
but est de créer un Etat indépendant, le Turkestan oriental, sur le
Xinjiang chinois.
Les Ouïghours, un peuple turcophone, constituent 45% de la
population du Xinjiang, la plus grande province chinoise, à l'ouest
du pays. La politique communiste à l'égard de cette minorité,
accordant d'abord une autonomie pour provoquer un ralliement spontané
au pouvoir, a au contraire soudé une communauté qui n'était pas
forcément unie. Kashgar, éphémère capitale du Turkestan en 1933,
est le symbole de la lutte des Ouïghours. En avril 1990, des
Ouïghours vétérans du djihad afghan contre les Soviétiques
lancent la lutte armée contre l'Etat chinois après avoir créé
l'année précédente le Parti Islamique du Turkestan Oriental
(PITO). En 2008, quatre jours avant le début des Jeux Olympiques de
Pékin, une attaque de grande envergure est menée à Kashgar.
Urumqi,
où la population est partagée entre Ouïghours et Hans chinois, est
également le théâtre de violentes, comme les émeutes du 5 juillet
2009.
Le
PIT revendique de 300 à 500 combattants au Pakistan et des antennes
en Turquie et en Syrie. Il se veut le successeur du Mouvement
Islamique du Turkestan Oriental (MITO), créé en 1997 et dirigé par
Hasan Mahsum, formé en Afghanistan et au Pakistan, et Abudukadir
Yapuquan. Dès 1998, le MITO se réfugie dans l'Afghanistan des
talibans, et les premiers contacts sont établis avec Ben Laden et le
Mouvement Islamique d'Ouzbékistan. Mashum est tué lors des
bombardements américains à la frontière afghano-pakistanaise fin
2001. Abdul Haq al-Turkestani, ancien chef de ce qui devient ensuite
le PIT, est annoncé tué par une frappe de drone en février 2010 au
nord-Waziristan (il refera surface dans une vidéo du PIT en 2016).
Abdullah Mansour prend alors la suite. En dépit de la perte de
plusieurs chefs successifs, le PIT se maintient dans la durée et
peut continuer à frapper la Chine. Turkestani a développé la
branche média du PIT, Sawt al-Islam/Islam Awazi (La
voix de l'islam) : le magazine Turkestan Islamique
(publié tous les 4 mois) démarre en 2008, et à partir de 2012 le
PIT collabore avec la branche média du Mouvement Islamique
d'Ouzbékistan (MIO).
Dès
2012, les autorités chinoises signalent le départ en Syrie,
pour le djihad, de combattants ouïghours. Depuis le mois de mai, le
Mouvement Islamique du Turkestan Oriental et l'Association de
Solidarité et d'Education du Turkestan Oriental, basée en Turquie,
achemineraient des combattants ouïghours en Syrie.
En
2013, un Chinois Han converti à l'islam, apparaît dans une
vidéo de Jaysh Muhajirin wal-Ansar, formation dirigée par
Omar al-Shishani (qui passera ensuite à l'EI). La vidéo est mise en
ligne en mars : le Chinois a pour nom de guerre Yusuf al-Sini
(Bo Wang de son vrai nom). Dans une vidéo du front al-Nosra,
d'autres combattants ouïghours semblent présents. De fait, le PIT,
basé au Pakistan, appelle dans
son magazine Turkestan Islamique (12ème volume, 9 février 2013)
au djihad en Syrie. En juillet, la Chine arrête dans le Xinjiang un
étudiant parti à Istanbul, ayant combattu à Alep, et qui aurait
projeté des attentats à son retour. Les
autorités expliquent aussi que les 15 assaillants d'un poste de
police à Turpan, dans le Xinjiang, en juin 2013 (attaque qui a fait
plus de 40 tués), seraient des aspirants au djihad, qui faute de
pouvoir partir, auraient commis un attentat sur place. Cette
annonce fait suite à un total de 5 incidents violents s'étant
déroulés dans le Xinjiang entre mars et juin 2013. La Chine estime
alors que 30 à 100 combattants ouïghours ont déjà pu entrer en
Syrie ; la communauté ouïghoure en Turquie compte 20 000
membres, dont certains travaillent pour l'Association
de Solidarité et d'Education du Turkestan Oriental, qui fournit une
aide humanitaire aux Syriens et qui est pointée du doigt par la
Chine. Une vidéo du PIT de janvier 2017 affirme que sa brigade
syrienne a combattu avec le front al-Nosra, en 2013, dans les
provinces de Raqqa, Hasakah et Alep.
En
juin 2014, le TIP officialise sa présence en Syrie : il
déclare avoir une brigade sur place, dirigée par Abu Ridha
al-Turkestani, probablement un Syrien (il parle arabe) et revendique
une attaque suicide à Urumqi en mai 2014 et une attaque au VBIED sur
la place Tiananmen en octobre 2013. En octobre 2014, le TIP met en
ligne sur son site sadiqlar.com,
probablement administré depuis la Turquie, un livret en ouïghour à
destination des femmes, puis un autre justifiant le djihad en Syrie.
En
novembre, un djihadiste d'origine néerlandaise ayant combattu
avec la jamaat
de Sayfullah Shishani (ralliée au front al-Nosra) photographie un
groupe de 14 combattants du TIP dans le nord de la Syrie. Une
des vidéos d'Islam Awazi, la branche média du TIP, montre que
ce dernier aligne au minimum plusieurs dizaines de combattants en
Syrie en 2014. Le groupe a prêté allégeance au mollah
Omar des talibans, ce qui plaide en faveur de l'hypothèse que dès
ce moment-là, le TIP opère de concert avec le front al-Nosra,
probablement entre les provinces d'Idlib et de Lattaquié. Le TIP en
Syrie publie des photos d'enfants-soldats, de 2 chars, d'une femme
avec un SVD Dragunov,
de pièces antiaériennes. Comme l'émirat islamique du Caucase, qui
avait sa branche syrienne avec Jaysh
Muhajirin wal-Ansar, le
TIP semble faire de même en Syrie.
Novembre 2014 : des combattants du PIT photographiés par un djihadiste néerlandais. |
Les hommes du PIT sur un T-72. |
Combattants du PIT ; on note le RPG-7 avec charge tandem. |
Le combattant à gauche tient un Steyr AUG. |
Fusil anti-matériel AM 50 iranien sans doute capturés à des miliciens chiites irakiens, au Hezbollah ou au régime syrien. |
Une femme vise avec un SVD Dragunov. |
Abu Rida al-Turkistani, le chef syrien de la brigade du TIP. |
Une
vidéo d'Islam Awazi montre 2 kamikazes du PIT dont un s'est fait
sauter dans la province d'Idlib lors d'une offensive menée par le
front al-Nosra (27 mai 2014). En
avril 2015, le PIT combat au sein de la coalition « La
bataille de la victoire »
pour prendre Jisr al-Shughur, aux côtés du front al-Nosra, d'Ahrar
al-Sham, Jaysh al-Islam, Jabhat Ansar al-Din, Junud al-Sham.
Une vidéo de ce dernier groupe mentionne la « Katibat
Turkestani », qui
semble être le nom de la branche syrienne du PIT. La
brigade aurait perdu au moins 20 combattants dans la bataille de
Jisr-al-Shughur. Avant la bataille, les combattants du PIT écoutent
un sermon du sheikh
saoudien Muhaysini, proche d'al-Nosra ; leur chef, Abu Rida
al-Turkestani, plante le drapeau du PIT au centre de la ville. Le PIT
a combattu aux côtés du groupe
Junud al-Sham de Muslim
Shishani et du groupe ouzbek
Katiba al Tawhid wal Jihad.
Un membre important du groupe, Ibrahim Mansour, confirme à un site
d'information turc que le PIT combat en Syrie depuis 2012 ; le
djihad en Syrie permet à la formation d'acquérir de l'expérience
pour le djihad au Xinjiang. Le PIT semble opérer dans les provinces
d'Idlib et de Lattaquié et dispose de 2 camps d'entraînement, dont
un dans une villa réquisitionnée, où il
forme aussi des enfants. Il
donne les noms de plusieurs de ses tués au combat, dont un 3ème
kamikaze utilisé contre l'hôpital de Jisr-al-Shughur. Un
autre kamikaze a également été employé durant la bataille.
Abu
Rida al-Turkestani, un Syrien qui commandait le PIT en Syrie, est
tué pendant les combats.
Jacob Zenn estime que le PIT en Syrie pourrait déjà compter 1
000 combattants à cette date. En
août, le PIT prend part à la bataille dans la plaine
d'al-Ghab : il est avec Jund
al-Aqsa à la centrale
thermique de Zeyzoun. En
septembre, il publie des photos de ses combattants dans la base
aérienne d'Abu Duhur, assiégée et finalement prise par le front
al-Nosra et des groupes djihadistes satellites. En
octobre, le PIT combat à la fois dans le Jabal al-Akrad, dans la
province de Lattaquié, et dans la province de Hama. A
ce moment-là, la majorité des recrues ouïghoures se retrouvent
dans le PIT lié à al-Qaïda, et non à l'EI, bien que celui-ci
compte également des Ouïghours dans ses rangs. En
décembre, le PIT poste une photo d'un tir de missile antichar
TOW, capturé ou fourni par des rebelles ayant reçu l'arme des
Etats-Unis. Le
groupe aurait perdu 30 combattants en quelques semaines face à
l'offensive du régime dans la montagne Turkmène, dans la province
de Lattaquié.
Le
millier d'Ouïghours du PIT serait surtout installé à Idlib,
entre les villes de Jisr al-Shughur, Ariha, et dans le Jebel
al-Zawiya. En
mars 2016, le PIT diffuse un nouveau reportage photo sur
l'entraînement d'enfants dans l'un de ses camps au nord-ouest de la
Syrie. En
mai, le PIT rejoint Jaysh
al-Fateh, la coalition
pilotée par le front al-Nosra, qui chasse en parallèle Jund
al-Aqsa, suspectée
d'avoir des sympathies pour l'EI. Le
PIT participe à
la capture de Khan Touman, au sud d'Alep. En
juin, l'émir du PIT, Abdul Haq al-Turkestani, s'en prend
violemment dans une vidéo de propagande à l'EI, et au
Mouvement Islamique d'Ouzbékistan (MIO), ancien allié du PIT,
mais qui a prêté allégeance à l'EI en août 2015. Ce
même mois, le PIT participe à l'offensive lancée à partir du
27 dans la province
de Lattaquié. Une
vidéo de Zawahiri en juillet 2016 fait l'éloge les combattants
ouïghours. Le
PIT est également présent lors du lancement de l'offensive pour
débloquer le siège des quartiers Est d'Alep, à partir du 31
juillet, juste après le retrait « formel »
du front al-Nosra d'al-Qaïda, et le changement de nom pour Jabhat
Fateh al-Sham. De
nouvelles images de l'entraînement d'enfants dans un camp
militaire sont diffusées en septembre 2016. Le
30 octobre, le PIT engage plusieurs kamikazes dans l'ultime
offensive de Jaysh
al-Fateh pour desserrer
l'étau à Alep.
Début
janvier 2017, Abou Omar al-Turkestani, un Ouïghour, est tué par
une frappe américaine près de Sarmada, dans le nord de la province
d'Idlib.
Il était membre de l'Union du Djihad Islamique, scission issue
du Mouvement Islamique d'Ouzbékistan et recrutant parmi les Ouzbeks.
En Syrie, il prend la tête d'Ansar
Jihad, dont il devient
le commandant militaire : le groupe est composé de combattants
d'Asie Centrale et de Turcs. Il est fort probable qu'Ansar
Jihad collabore avec le
PIT, les deux étant proches de Jabhat
Fateh al-Sham,
composante essentielle de la nouvelle coalition
Hayat Tahrir al-Sham. En
février 2017, le PIT confirme la mort d'un combattant français,
le 2ème dans ses rangs. La mort de ce Français avait été annoncé
en juillet 2016 par Firqatul
Ghuraba, le groupe du
Français Omar Diaby/Omsen, proche d'al-Qaïda. Le Français
apparaissait dans une vidéo du PIT de novembre 2016. Le premier
Français tué avec le PIT est Reda Layachi,
d'Hérouville-Saint-Clair, tué dans la province d'Idlib fin 2015.
Les deux décès laissent penser que
Firqatul Ghuraba combat
avec le PIT, dans la province de Lattaquié et dans celle d'Idlib.
Le PIT bénéficie aussi de la propagande d'Abou Zar al-Burmi, un
mufti
liée à la brigade de l'Imam Boukhari (groupe ouzbek en Syrie proche
d'al-Qaïda), qui, rallié à l'EI pour un temps en 2015, est revenu
vers al-Qaïda et s'en est expliqué dans plusieurs vidéos de
propagande pour le PIT notamment.
Propagande
Le
PIT est proche d'al-Qaïda, on l'a dit. En Syrie, bien que non
intégré formellement à la branche syrienne de l'organisation,
l'ex-front al-Nosra, il collabore étroitement avec lui depuis au
moins 2015 sur le plan militaire.
Présent
sur Facebook et Twitterà une époque, le PIT semble
désormais privilégier Telegram. Son média de propagande,
Islam Awazi, diffuse de nombreuses productions vidéos. Le
logo de ce dernier reprend les codes d'al-Qaïda, jusqu'au drapeau.
Le
PIT a créé des séries de vidéos : l'une
d'entre elles s'intitule « Appel depuis les lignes de
front du djihad », où ses combattants exhortent les
musulmans à les rejoindre en Syrie pour faire le djihad. Il y a
aussi des nasheeds mis en vidéos qui, contrairement aux
autres productions, semblent systématiquement sous-titrés en
anglais. Parfois, le PIT met également en ligne des montages plus
conséquents, comme cette
longue vidéo du 18 janvier dernier consacrée à la « vérité
à propos des médias chinois ». Parfois, des clercs
musulmans apparaissent dans les vidéos du PIT, comme
le sheykh saoudien Muhaysini, proche de Jabhat Fateh al-Sham,
que l'on aperçoit fréquemment avec le PIT. Une autre série
intitulée « Les
amoureux du paradis » est dédiée aux martyrs du PIT
sur le champ de bataille. Le PIT livre également les
messages vidéos de ses kamikazes avant leurs opérations
suicides, et réalise des montages vidéos parfois assez longs sur
ses
opérations militaires.
Armements
et tactiques
Une
analyse des dernières vidéos du PIT (depuis l'automne 2016) offre
un aperçu de ses tactiques et de son équipement militaire. Le
groupe aligne des véhicules blindés de prise (BMP-1) de même que
des chars (T-55, T-62, T-72). Les moyens d'appui, relativement
conséquents (pièces d'artillerie capturées, mortiers artisanaux,
roquettes artisanales, canons sans recul, technicals)
préparent souvent les assauts, avec les tirs tendus des chars. Le
PIT opère avec une infanterie assez conséquent, divisée en groupes
de combat d'une dizaine d'hommes, où les porteurs d'armes
collectives emportent souvent des armes individuelles en plus des PK
et RPG-7 par exemple. Il y a aussi des tireurs d'élite sur SVD et
des snipers, comme celui sur AM 50. L'infanterie est souvent
embarquée dans les véhicules blindés pour être déposée au plus
près du champ de bataille. La discipline et les tactiques utilisées
en combat urbain confirment que le PIT a reçu une formation de
Malhama
Tactical,le
groupe de conseillers militaires proche de Jabhat Fateh
al-Sham qui a offert ses services aux djihadistes proches
d'al-Qaïda en Syrie.
Une
vidéo du 17 octobre 2016 montre la participation du PIT à
l'offensive pour libérer les quartiers Est d'Alep à partir de la
fin août. Un camion GAZ tracte un canon D-30 de 122 mm et transporte
les obus. Un char T-72 est également présent. Les fantassins
portent des RPG monocoups (RPG 22/26?). Le PIT déploie aussi un LRM
Type 63 avec roquettes de 107 mm. Il prépare des batteries de
roquettes artisanales (dont des Eléphants). Un tireur d'élite
manipule un AM 50 iranien de 12,7 mm (sans doute capturé sur des
miliciens chiites irakiens). Les combattants embarquent dans
plusieurs BMP-1 et des pick-up, puis approchent de leurs
objectifs à pied. Les groupes de combat comprennent au moins un
tireur PK et un tireur RPG-7 (souvent avec un pourvoyeur). En plus du
T-72, il y a au moins 1 T-55. Les fantassins sont appuyés par un
D-30, un M-46 (?). Il y a aussi un technical avec bitube
ZU-23, des roquettes artisanales et un mortier lourd qui sont
utilisés, ainsi qu'un SPG-9 sur trépied en tir courbe. Le PIT a
aussi un autre véhicule blindé de servitude (numéroté 0322). Pour
un autre assaut, transportés en BMP-1, les fantassins sont appuyés
par un T-72, un D-30 et 3 mortiers lourds artisanaux. Il y a aussi un
Land Cruiser avec ZU-23, un Land Cruiser avec ZPU-2 et
un char T-55. Dans un autre combat, outre un T-62 et un T-55, le PIT
emploie un SPG-9 en tir courbe.
Un
nasheed vidéo du 26 novembre 2016 montre le PIT utiliser une
mitrailleuse Type 77/85. Le groupe utilise aussi des mitrailleuses
PK ; un des combattants porte un RPG monocoup. D'autres
transportent un SPG-9 sur trépied. Le groupe met aussi en œuvre un
lance-roquettes artisanal avec roquettes Grad de 122 mm. Le
PIT aligne aussi dans cette vidéo 2 BMP-1, 1 T-62, 2 T-55, un canon
M-46 de 130 mm, un canon D-30 de 122 mm, un lance-roquettes
artisanal. L'infanterie est toujours très nombreuse, avec plusieurs
dizaines d'hommes.
Une
vidéo (nasheed, en arabe sous-titré en anglais) du 6 février
2017 montre plus d'une vingtaine de combattants en deux colonnes,
avec leur drapeau. Une autre scène montre également un groupe de
plus de 20 hommes. Les combattants du PIT s'entraînent en courant
dans une tranchée, en rampant sous des barbelés dans la neige et
sous les tirs de l'instructeur, en passant au milieu de pneus. On
voit aussi plus d'une trentaine d'enfants soldats à l'entraînement.
Les fantassins sont armés d'AK, on distingue quelques armes
collectives (RPG-7). Le groupe dispose d'une pièce d'artillerie. Une
mitrailleuse Type 77/85 ouvre le feu. Un tireur d'élite opère sur
AM 50.