Merci à Mathieu Morant pour la partie sur l'armement.
L'Iran
avait déjà formé, pendant la guerre Iran-Irak (1980-1988), une
brigade composée d'Afghans chiites, la brigade Abouzar. En ce qui
concerne le conflit syrien, Téhéran a injecté des combattants
afghans chiites recrutés parmi les réfugiés hazaras en Syrie puis
en Iran dès 2013 voire même fin 2012. L'intervention des Afghans se
place donc au moment où l'Iran bat le rappel de ses alliés
(Hezbollah, miliciens chiites irakiens) pour soutenir le régime
Assad mal en point, notamment au niveau des effectifs. Le premier
enterrement d'Afghan tué au combat en Iran est repéré en septembre
2013. Par la suite, en 2014-2015, le recrutement s'accélère et les
Afghans sont organisés par la force al-Qods en une véritable unité,
LiwaFatemiyoun (la brigade des Fatimides), qui
intervient sur tous les fronts importants du conflit syrien (est de
la Ghouta ; Alep ; Deraa ; Hama ; Palmyre ; Lattaquié). Les Afghans,
infanterie d'appoint, sont semble-t-il utilisés souvent comme
véritable "chair à canon" -leurs pertes en
témoignent, tout comme celles de leur encadrement iranien des
Pasdarans, d'ailleurs. En 2016, le rôle de la brigade
Fatimiyoun reste important : ses détachements sont présents
sur tous les points cruciaux pour le régime, à Palmyre, à Alep
notamment. Au-delà du conflit syrien, on ne peut que s'interroger
sur les motivations de l'Iran quant au devenir de ces milliers de
combattants afghans passés par l'enfer du champ de bataille de
Syrie, une fois la guerre terminée.
Historique
La
présence d'Afghans chiites (Hazaras) dans le conflit syrien est
désormais ancienne, puisqu'elle remonte au moins à 2013. Les
rebelles syriens sont les premiers à évoquer la présence d'Afghans
chiites parmi les adversaires, à l'époque où l'Iran accélère
l'engagement des milices chiites irakiennes aux côtés du régime,
dès la fin 2012. La principale de ces dernières, Liwa Abou Fadl
al-Abbas, laisse filtrer des indices tendant à prouver que certains
de ses combattants sont bien des Hazaras1.
En août 2013, l'officier des Gardiens de la Révolution Haidari, qui
apparaît dans une vidéo interne capturée après sa mort dans une
embuscade par le groupe rebelle syrien Liwa Dawood, évoque lui aussi
la présence d'Afghans parmi les combattants étrangers soutenant le
régime2.
En décembre 2013, un site d'informations iranien annonce la mort au
combat de 10 Afghans chiites dont les funérailles ont lieu en Iran.
C'est bien la preuve que l'Iran a entrepris un recrutement de plus en
plus important au sein de la communauté hazara afghane réfugiée à
l'intérieur de ses frontières3.
Ahmed Torabi, enterré en novembre 2013. |
Les
faits se font plus probants en 2014. La campagne de recrutement de
l'Iran est mise à nu : les autorités promettent au moins 500
dollars et le droit de résidence aux Hazaras qui s'engagent pour
combattre aux côtés du régime syrien. L'ayatollah Kabuli, de la
ville de Qom, confirme les faits. Les premières funérailles
d'Afghans tués en Syrie remontent au moins à novembre 2013.
Manifestement, l'Iran recrute les Afghans pour faire diminuer les
pertes au sein des Gardiens de la Révolution et probablement aussi
du Hezbollah. Le vivier est important puisq'un million de Hazaras au
moins sont réfugiés en Iran. Reza Ismaeli, l'un d'entre eux, âgé
de 19 ans, résident à Mashhad, a été le premier commandant de
Liwa Fatemiyoun, l'unité entièrement composée d'Afghans qui
combat aux côtés du régime syrien. Il a été tué en décembre
20134.
Selon Philip Smyth, il est également probable que l'Iran ait recruté
parmi la communauté hazara déjà présente comme réfugiée autour
du tombeau de Zaynab, au sud de Damas, avant le déclenchement de la
guerre (2 000 personnes environ, qui viendrait surtout de la province
de Bamyan)5.
La naissance de Liwa Fatemiyoun dans les derniers mois de 2013
semble en tout cas correspondre à un recrutement plus important
d'Afghans chiites par les Iraniens. Cela permet également à l'Iran
de donner une expérience militaire à des effectifs qui pourraient
être projetés un jour en Afghanistan après le retrait américain.
En octobre 2014, le Front Islamique capture plusieurs Afghans chiites
et filme leur interrogatoire. L'un d'entre eux explique que l'Iran
lui a offert 600 dollars pour se battre en Syrie ; en cas de refus il
aurait été reconduit en Afghanistan. D'après lui, il y a alors 450
Afghans en Syrie, organisés en 3 bataillons de 150 hommes eux-mêmes
découpés en 15 escouades de 10 hommes. L'encadrement est assuré
par les Iraniens6.
Les Afghans peuvent parfois travailler de concert avec d'autres
milices chiites (irakiennes ou autres) et se présentent parfois
comme une branche nouvelle du Hezbollah libanais, le Hezbollah
Afghanistan7.
Photo mise en ligne le 3 novembre 2014. L'armement est classique : AK-47 et RPG-7. |
Un Hazara devant un BMP-1. |
L'année
2015 voit l'implication des Afghans se faire de plus en plus massive.
Ce sont au moins 10 000 Hazaras qui seraient désormais concernés
par la participation au conflit côté régime. En mars, une chaîne
de télévision iranienne proche des Pasdarans avait diffusé
un documentaire d'une vingtaine de minutes sur la contributions des
Afghans chiites au soutien du régime. On y apprend notamment que la
brigade Fatemiyoun a été engagée lors de la bataille de
Mleha (est de la Ghouta) en 20148.
Ce même mois, Alireza Tavasoli, alias Abou Hamed, un Afghan chiite
venu d'Iran et commandant de la brigade Fatemiyoun, est
annoncé tué au combat dans la province de Deraa9.
Selon certains sources, en novembre, on compterait au moins 700
Afghans tués au combat rien que dans les secteurs d'Alep (nord du
pays) et de Deraa (sud)10.
Les funérailles officielles (62 morts de septembre 2013 à mars 2015
; 200 en mai 2015 selon les Iraniens eux-mêmes11)
donnent des chiffres biaisés car tous les corps ne sont pas
rapatriés en Iran. Le général Esmail Qani, adjoint de Soleimani à
la tête de la force Qods, assiste cependant souvent aux funérailles
ce qui montre leur importance. Bien que les Hazaras en Iran aient
parfois été contraints ou s'engagent pour des raisons matérielles,
il semble y avoir parfois un véritable engagement idéologique
(défense des sanctuaires chiites ou lutte contre l'EI, considéré
comme un ennemi commun par rapport à l'Afghanistan) pour certains
Hazaras. D'autant que l'Iran recrute également des volontaires en
Afghanistan. Les prisonniers afghans des rebelles syriens détaillent
leur parcours aux journalistes. Après une formation minimale, ils
sont envoyés par avion de Téhéran à Damas. Considérés avec
dédain par les Iraniens mais aussi par les soldats du régime, les
Afghans servent surtout de chair à canon12.
Les rebelles syriens reconnaissent la ténacité des Afghans, qui ne
se rendent pas même lorsqu'ils sont encerclés : en revanche, dès
qu'ils perdent le contact radio avec le commandement, ils paniquent.
En 2015, les Iraniens recrutent massivement à Qom et Mashhad, les
villes iraniennes où il y a la plus grande population de réfugiés
hazaras, et jusqu'à des adolescents de 16 ans. Ce recrutement de
véritables enfants-soldats ne cesse pas. A Mashhad, les Hazaras
s'engagent à la mosquée Abolfazli. Il y aurait au total 1 millions
de réfugiés légaux mais aussi 2 millions d'illégaux qui sont les
principaux concernés par le recrutement iranien. Reza Khavari, un
des officiers généraux des Pasdarans qui commandait la
brigade Fatemiyoun, est tué fin octobre 2015 dans le nord de
la province de Hama13.
Mostafa Sadrzadeh, un autre officier des Pasdarans de la
brigade, est également tué à ce moment-là : il commandait le
bataillon Amar de la brigade14.
Les Iraniens lui consacrent un documentaire15.
Soleimani expliquera quelques mois plus tard que cet officier
prétendait être afghan pour mieux dissimuler sa participation au
conflit syrien. Il est évident que dès 2014, la brigade a été
engagée sur de nombreux fronts en Syrie, toujours dans le souci
d'économiser les pertes des alliés extérieurs de l'Iran qui
interviennent militairement aux côtés du régime (Hezbollah,
milices chiites irakiennes)16.
Pour Ali Alfoneh, qui trace les funérailles des Afghans recrutés
par les Iraniens, le total atteint déjà au moins 121 morts en août
2015 (depuis septembre 2013, date du premier enterrement). La brigade
Fatemiyoun, comme son homologue constituée de chiites
pakistanais, répondrait directement de la force al-Qods de
Soleimani17.
Les funérailles montrent que les tués au combat sont surtout des
fantassins : si l'on excepte Tazavoli, vétéran de la guerre en
Afghanistan contre les Soviétiques et de la guerre Iran-Irak, son
adjoint Reza Bakhshi, un commandant de compagnie, Mehdi Saberi et un
clerc, Muhammad Rezaei, tous les autres semblent être de simples
soldats. Les Afghans ont manifestement été engagés à l'est de
Damas à l'automne 2014 et à Alep au début de l'année 2015. La
brigade Fatemiyoun, qui est probablement passée au statut de
division au cours de l'année 2015 (peut-être en mai ?), devient
ainsi le second contingent étranger d'un seul bloc derrière le
Hezbollah à combattre pour le régime syrien.
Cliché mis en ligne en mai 2015. Un Afghan avec son AK-47. |
A gauche, Mehdi Saberi, commandant de compagnie de la Fatemiyoun, avec Soleimani. Saberi est tué au combat en Syrie. |
Un autre emblème de la Fatemiyoun. |
Début
2016, Human Rights Watch documente les pressions dont sont
victimes les Hazaras réfugiés en Iran pour aller se battre en
Syrie. Certains préfèrent même quitter le pays et grossissent la
vague de réfugiés partant pour l'Europe. Les Afghans sont entraînés
dans des camps près de Téhéran et Shiraz pendant 3 semaines
environ avant d'être déployés en Syrie. Ils sont ensuite expédiés
par groupes d'environ 200. Les témoignages confirment qu'ils sont
présents sur tous les fronts ou presque dans le pays. La solde
promise serait de 1 000 dollars par mois désormais mais elle ne
serait pas correctement versée. Des enfants de 12 ans auraient été
enrôlés et auraient péri au combat. D'après un témoignage, la
brigade Fatemiyoun alignerait entre 3 à 4 000 hommes en
Syrie. L'encadrement reste entièrement iranien (Pasdarans) et
il est frappant de constater que les Afghans semblent toujours
utilisés comm "chair à canon"18.
Les Afghans ont payé un tribut certain lors de l'offensive à Alep
en février 2016, qui a conduit à la jonction avec les villages de
Nubl et Zahra et à la fermeture du corridor d'Azaz pour les rebelles
syriens19.
En décembre 2015, la Fatemiyoun avait perdu Hussein Fadaie,
un des fondateurs de l'unité, tué au combat20.
Ali Alfoneh comptabilisait, au 10 avril 2016, 266 Afghans tués
depuis septembre 2013, dont 124 depuis l'intervention russe de
septembre 201521.
Les Afghans sont toujours présents sur le front d'Alep mais un
détachement a été envoyé combattre à Palmyre dès février 2016
au moins et il est probable que d'autres sous-unités soient
déployées ailleurs en Syrie. Ces derniers jours, la brigade
Fatemiyoun a encore perdu quelques-uns de ses cadres : Abdul Khaliq
Hassanzadeh (18 avril) et Ali Bayat (16 avril) qui a péri au sud
d'Alep.
Cliché de janvier 2016. |
Un Afghan tué en Syrie (à droite) pose devant un char T-72. |
4 février 2016 ; les Afghans de la Fatemiyoun entrent dans Zahra et Nubl. |
Ali Bayati, un des derniers cadres de la Fatemiyoun tué en avril 2016. |
Propagande
Liwa
Fatemiyoun dispose désormais d'un site officiel en ligne. A ce
site sont associés de nombreux liens sur les réseaux, dont une page
Facebook et un compte Twitter. On peut remarquer que le
site a créé une page sur VK, le réseau social russe. La page
Facebook est récente et ne date que de novembre 2015. Elle ne
met aucune photo ou vidéo en ligne mais seulement des communiqués
repris du site lui-même. Le compte Twitter est à peine plus
fourni.
Il
existe cependant d'autres pages Facebook, non officielles,
associées à la brigade Fatemiyoun et où l'on trouve
davantage de documents sur l'unité. Sur l'une d'entre elles, une
photo récente d'avril 2016 montre par exemple une mère dont l'un
des fils a été tué en Syrie, un autre est porté disparu et un
troisième a été blessé. Cette page diffuse aussi les emblèmes de
la brigade Fatemiyoun. Comme les autres miliciens chiites, la
brigade met en avant la défense des sanctuaires chiites : un poster
du 2 mars montre 6 combattants entourant, au centre, le dôme doré
de Zaynab. Un montage assez grossier du même jour montre deux
combattants à l'intérieur d'un véhicule avec en face le même
dôme. La brigade poste aussi des posters en l'honneur de ses martyrs
(toujours sur fond de Sayyida Zaynab). Sur des photos, comme celle du
24 octobre 2015, on voit aussi Tavasoli, l'un des fondateurs et chefs
de la brigade tué à Deraa le 28 février précédent. Une autre
photo montre ce dernier aux côtés de Soleimani. Reza Khavari,
l'officier des Pasdarans tué en octobre 2015, est également
souvent présent sur les photos. Sur d'autres pages Facebook
ou groupes associés à la brigade, on trouve encore des emblèmes de
l'unité, de nombreux documents sur les funérailles et des
associations avec les autres milices chiites pro-régime et leurs
personnages emblématiques, comme Abou Azraël de la milice irakienne
Kataib Imam al-Ali.
Cette mère montre les photos de ses 3 fils : l'un est mort en Syrie, l'autre est porté disparu et le troisième a été blessé. |
Un montage avec le dôme de Zaynab à l'horizon. |
Poster en l'honneur d'un "martyr" (juillet 2015). |
Armement
Les
documents publiés sur les réseaux sociaux confirment l'impression
selon laquelle les Afghans servaient surtout d'infanterie d'appoint,
pour ne pas dire de "chair à canon", du moins,
jusqu'à une certaine période. On trouve de nombreuses photographies
d'Hazaras posant avec leurs armes individuelles : l'irremplaçable
famille Kalachnikov est bien sûr la plus représentée, avec
différents modèles d'AK-47/AKM. Certains combattants, notamment sur
les affiches des funérailles, sont parfois armés de la version
iranienne du fusil d'assaut Norinco CQ en 5.56 mm. Bien que
plus rarement documenté, certains éléments disposent d' AKS-74U.
La mitrailleuse PK/PKM est également très présente, ainsi que,
plus inattendu, la version modernisée, la PKP "Pecheneg".
La brigade dispose de son propre contingent de tireurs de précision,
équipé dès 2015 au moins du fameux fusil anti-sniping lourd Sayyad
2 de 12,7 mm, copie iranienne du HS. 50 de Steyr. Outre ce fusil
lourd, les snipers de l'unité disposent du fusil de précision SVD
Dragunov, mais aussi de SVD-S, une version plus récente,
comme le montre un reportage photographique diffusé en mars 2016.
Les photos de groupes montrent l'emploi du classique lance-roquettes
RPG-7, mais il est également possible que des RPG-26 soient
utilisés.
Autre emblème de la Fatemiyoun. |
Cliché mis en ligne en avril 2016. |
Cliché mis en ligne en mars 2016. |
Cliché mis en ligne en février 2016. |
Entre
avril et mai 2015, différentes pages liées à l'oppositon syrienne
diffusent une série de photographies montrant des combattants
afghans de la brigade Fatemiyoun, posant aux côtés de chars
de combat T-72 : sont visibles sur ces clichés, au moins 9 T-72M1,
ainsi qu'un blindé de dépannage BREM-1 : soit 3 pelotons de 3 chars
de combat, c'est-à-dire l'effectif théorique d'un escadron de char,
moins le char de commandement. Toutefois, à cette époque, il
paraissait impossible de déterminer si ces engins étaient bien mis
en œuvre par les combattants afghans : de ce côté, la reconquête
de Palmyre apportera son lot de réponse. Bien que déjà présente
sur ce front depuis au moins le mois de janvier, la couverture
médiatique russe (entre autres) va mettre en lumière la montée en
puissance de la brigade Fatemiyoun : le 10 février 2016, un
reportage russe confirme l'implication des combattants afghans dans
la région, leur drapeau étant clairement filmé (22)22.
Le 23 mars 2016, c'est l'agence Sputnik qui diffuse une série
de photographies montrant les T-72M1 de la brigade et leurs équipages
: à la même date, deux reportages réalisés par la chaîne Russia
24 montrent cette fois les chars en action (2323,
2424).
Dans ces vidéos, les Afghans semblent associés à la milice
pro-régime Suqur al-Sahara Le 30 mars, c'est un reportage
d'al-Manar, tourné après la prise de Palmyre par le régime
syrien, qui montre les T-72M1 des Fatemiyoun, stationnés dans, et à
proximité de la base aérienne de la ville25.
Le 10 avril, c'est l'équipe d'Anna News, qui suit alors un
détachement des renseignements militaires (Al-Mukhabarat) qui
filme à son tour un char de la brigade afghane, stationné cette
fois au niveau du « Triangle » de Palmyre26.
Une photo postée sur un groupe Facebook associé à la
brigade Fatemiyoun montre 2 T-72M1 sous un abri pour avions de
la base aérienne de Palmyre. On peut donc croire que les Afghans
disposent peut-être, au final, d'une compagnie de chars.
Un Hazara sur un T-90 (avril 2016). |
2 T-72M1 dans un abri pour avions de la base aérienne de Palmyre. Sur le mur : "Les gars de Herat étaient ici. Ya Zaynab". |
Des Afghans devant des chars T-72, probablement à Palmyre. |
Photo diffusée début 2015, peut-être au moment de la formation d'une unité blindé dans la Fatemiyoun. |
Si
l'on se fit aux documents postées sur les réseaux sociaux, ils
également possible que l'unité ait été formée à l'emploi de
mortiers lourds de 120 mm. D'autres photographies montrent les
Fatemiyoun posant aux côtés des classiques obusiers M-46 de
130 mm, et des plus rarement documentés D-20 de 152 mm : toutefois,
à l'heure actuelle, il apparaît comme peu probable que les
combattants afghans disposent de leur propre artillerie lourde.
21avril 2015. |
29 novembre 2014. |
29 novembre 2015. |
1http://jihadology.net/2013/07/30/hizballah-cavalcade-the-lion-of-damascus-and-afghans-and-africans-oh-my-fighters-from-exotic-locales-in-syrias-shia-militias/
2http://www.csmonitor.com/World/Security-Watch/2013/0923/Leaked-video-Iran-guiding-thousands-of-Shiite-fighters-to-Syria
3http://foreignpolicy.com/2013/12/04/afghan-militants-join-syrias-civil-war-as-if-it-wasnt-awful-enough/
4http://www.wsj.com/articles/SB10001424052702304908304579564161508613846
5http://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/view/irans-afghan-shiite-fighters-in-syria
6https://warisboring.com/iran-is-forcing-poor-afghans-to-fight-and-die-in-syria-4e58fc839be2#.707mzqtrz
7https://now.mmedia.me/lb/en/reportsfeatures/564354-afghans-in-syria-ayatollahs-soldiers-serving-assad
8http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2015/05/iran-syria-afghan-fighters-brigade-civil-war.htmlv=-htMUyx0BLY
9http://www.rferl.org/content/persian-letters-afghans-pakistanis-killed-fighting-in-syria-for-iran/26977907.html
10http://nationalinterest.org/feature/syrias-other-foreign-fighters-irans-afghan-pakistani-14400
11http://www.theguardian.com/world/2015/nov/05/iran-recruits-afghan-refugees-fight-save-syrias-bashar-al-assad
12https://www.afghanistan-analysts.org/murads-war-an-afghan-face-to-the-syrian-conflict/
13http://en.farsnews.com/newstext.aspx?nn=13940801000462
14http://www.ncr-iran.org/en/news/terrorism-fundamentalism/19337-iran-list-of-irgc-commanders-killed-in-syria
15https://www.youtube.com/watch?v=9V8x3bKhlYs
16http://www.longwarjournal.org/archives/2015/03/analysis-shiite-afghan-casualties-of-the-war-in-syria.php
17http://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/view/shiite-combat-casualties-show-the-depth-of-irans-involvement-in-syria
18https://www.hrw.org/news/2016/01/29/iran-sending-thousands-afghans-fight-syria
19http://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/view/iranian-casualties-in-syria-and-the-strategic-logic-of-intervention
20https://twitter.com/observatory_me/status/687273871033135104
21https://twitter.com/Alfoneh/status/719224238557671424
22https://www.youtube.com/watch?v=TS7YJKvWMcg
23https://www.youtube.com/watch?v=sIZOXZDLBJc
24https://www.youtube.com/watch?v=4SEoSxxADAU
25https://www.youtube.com/watch?v=DriI-t5nynI
26https://youtu.be/f3NBydAPLtc